Un nouveau polluant éternel interdit en Europe ?

La Commission européenne vient enfin de restreindre l’utilisation de certaines substances chimiques éternellement polluantes.

Rédigé par Valérie Dewerte, le 3 Oct 2024, à 10 h 00 min
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On les appelle les PFAS, mais on les a surnommés les polluants éternels, ces milliers de substances chimiques à la fois persistantes, bioaccumulables et très difficiles à éliminer.

Sprays, boîtes à pizza et textiles

Lutter contre ces composés chimiques est hélas un combat au long cours, malgré leur dangerosité désormais prouvée pour l’environnement, et les craintes qu’ils soulèvent pour nos organismes. Ces PFAS s’accumulent depuis des décennies dans la nature, et se retrouvent partout : dans l’air, dans les poussières inhalées, l’eau, les aliments… Mais si les dangers de ces substances font de moins en moins de doute, la réglementation, elle, met des années à s’adapter.

Ainsi, la Commission Européenne vient d’adopter des restrictions quant à de nouvelles familles de PFAS. Une demande qui remontait à 2019… Sont cette fois concernés le PFHxA et ses substances apparentées. Leur vente et leur utilisation sera désormais interdites dans les textiles, les emballages alimentaires, les sprays imperméabilisants, les produits de soins de la peau, ainsi que certaines mousses anti-incendie. Cette interdiction ne concerne que les produits dont la somme du PFHxA et ses sels dépasse les 25 parties par milliard (ppb) et/ou dont la somme des substances apparentées au PFHxA (dont ses précurseurs) dépasse 1 000 ppb.

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De longues périodes transitoires

Pour autant, la question de la fin de l’usage de ces produits éternels se pose encore. Ces nouvelles restrictions ne s’appliqueront en revanche qu’aux usages pour lesquels « le risque n’est pas correctement contrôlé, des alternatives sont disponibles et les coûts socioéconomiques seront limités par rapport aux avantages pour la santé humaine et l’environnement », précise la Commission Européenne.

Ainsi, ces polluants éternels PFHxA et ses substances apparentées pourront toujours être utilisés au sein des batteries et des piles à combustible pour l’hydrogène vert, ainsi que dans les semi-conducteurs. Autre bémol : la Commission Européenne prévoit également des périodes transitoires de 18 mois à cinq ans, justifiées par la nécessité de laisser le temps aux industriels de trouver des alternatives à ces substances chimiques.

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