Les PFAS, substances chimiques à longue durée de vie, s’accumulent dans l’organisme et peuvent avoir des effets néfastes sur la santé. À partir de 2026, les collectivités devront surveiller et réduire leur présence dans l’eau potable. Cependant, les résultats actuels montrent que plusieurs villes dépassent déjà les seuils européens de sécurité.
Dès 2026, les communes seront obligées d’informer leurs administrés du niveau des PFAS dans l’eau
On parle beaucoup des « polluants éternels », ou PFAS, un sigle qui désigne les perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées. Largement utilisés dans l’industrie, notamment dans la fabrication de produits résistants à la chaleur ou à l’eau, ces composés chimiques sont surnommés « polluants éternels » en raison de leur persistance dans l’environnement et leur accumulation dans les organismes vivants. Mais qu’en est-il de leur présence dans l’eau du robinet ?
En France, les prélèvements réalisés entre avril et juin 2024 par les radios locales de France Bleu, qui ont ensuite été envoyés dans un laboratoire, ont permis d’identifier la présence de PFAS dans 43 % des échantillons. Cette contamination est particulièrement préoccupante dans cinq communes :
- Auxerre
- Lille
- Saint-Jean-de-Losne
- Saint-Vit et Déols
Les taux de ces polluants dans ces villes atteignent des niveaux dangereux. La réglementation qui entrera en vigueur en 2026 exigera des collectivités effectuent le même type de prélèvements et informent le public en cas de dépassement des seuils de sécurité.
Polluants éternels : des lieux stratégiques particulièrement exposés
L’enquête a révélé que la proximité des zones industrielles, des aéroports, des casernes de pompiers et des centres de traitement des déchets était souvent liée à des taux plus élevés de PFAS dans l’eau. Ces zones sont connues pour émettre ces polluants dans les sources d’eau, ce qui explique la contamination observée. La Cellule Investigation de Radio France, épaulée par des scientifiques, a ciblé ces lieux stratégiques pour effectuer les prélèvements, offrant ainsi une cartographie plus précise des zones à risque.
Par ailleurs, certaines communes, comme Cognac, Martres-Tolosane et Saint-Symphorien-d’Ozon, dépassent déjà les seuils fixés par les nouvelles normes européennes. Ces résultats suggèrent une situation préoccupante qui pourrait nécessiter des mesures rapides bien avant la date butoir de 2026. Les autorités locales, avec l’aide de grandes entreprises comme Véolia, devront intensifier leurs efforts pour surveiller et traiter cette pollution.
Ainsi, les résultats de cette enquête montrent que les PFAS représentent une menace pour la qualité de l’eau en France et soulignent l’urgence d’une réponse réglementaire adaptée pour protéger la santé des citoyens.
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