Face au risque de présence de ces substances chimiques dans l’eau, l’entreprise a dû prendre des mesures de filtration. Pendant ce temps, le gouvernement annonce un plan pour s’attaquer à ce problème de pollution à long terme.
Suntory rassure : les PFAS sont absents des produits finis
Le 15 janvier 2024, l’Agence régionale de santé a révélé que l’eau consommée par environ 166.000 habitants du Rhône était polluée aux perfluorés. Ces substances, connues sous le nom de PFAS, sont des polluants persistants présentant un risque pour l’environnement et la santé. Cette découverte a suscité des inquiétudes quant à la qualité de l’eau utilisée par l’usine Suntory Beverage & Food France située à Meyzieu, près de Lyon, qui utilise cette eau pour ses boissons commercialisées sous plusieurs marques bien connues (Orangina, Oasis, Schweppes, Pulco).
L’ARS a établi que l’eau utilisée par l’usine contenait des traces de PFAS légèrement supérieures aux limites réglementaires. En réponse à cette situation, l’entreprise a mis en place un système de filtration par charbons actifs. La mise en oeuvre de ce procédé devrait être finalisée avant fin janvier 2024. L’entreprise a également mené des tests sur ses produits finis, affirmant que les traces de PFAS n’apparaissaient pas dans les boissons avant commercialisation.
Bientôt un plan contre la pollution aux PFAS
L’affaire inquiète le gouvernement. Lors d’une visite dans le Rhône le 20 janvier 2024, le Premier ministre, Gabriel Attal, a été interpellé par des habitants inquiets. Il a promis un plan d’action contre ces polluants éternels, soulignant l’importance de la qualité de l’eau. Le ministre de l’Écologie, Christophe Béchu, devrait prochainement présenter ce plan, ciblant spécifiquement les PFAS. La préfète du Rhône, Fabienne Buccio, a également pris des mesures, notamment en interdisant les rejets d’eau contaminée par le groupe chimique Arkema dans le Rhône.
Les PFAS possèdent des caractéristiques antiadhésives et imperméables et sont largement répandus dans notre quotidien, que ce soit dans les poêles en Teflon, les emballages alimentaires, les textiles imperméables ou même les véhicules. Leur résistance quasi inaltérable les conduit à s’accumuler progressivement dans l’air, le sol, les cours d’eau, les denrées alimentaires, et même dans le corps humain, ce qui leur vaut le surnom de « polluants éternels ». Des premières études suggèrent que, en cas d’exposition prolongée, les PFAS pourraient avoir des répercussions sur la fertilité et potentiellement favoriser le développement de certains types de cancer.
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