La France ne respecte pas les directives européennes en matière de qualité de l’air. Ce constat fait suite à la publication par le Ministère de l’Écologie du bilan sur la qualité de l’air en 2011 en France. Or, le non respect de ces directives met la France en bien mauvaise posture : si la qualité de l’air ne s’améliore, elle sera condamnée par l’Europe à une amende pouvant s’élever à plusieurs centaines de millions d’euros.
Pollution de l’air : des chiffres trop élevés
D’après le bilan du Ministère de l’Écologie, l’émission de certains polluants atmosphériques, comme le monoxyde de carbone, a connu un léger retrait, ce qui marque un bon point pour la France.
Cependant, ce n’est pas le cas pour les microparticules ou encore pour l’ozone, dont les émissions restent supérieures aux valeurs limites annuelles fixées par l’Europe. L’Europe recommande de ne pas dépasser 10 µg/m3 de taux de particules fines en moyenne. Un seuil largement dépassé dans la plupart des grandes villes françaises : Marseille (18,5 µg/m³ ), Lille et Strasbourg (16,6 µg/m³), Lyon (16,5 µg/m³), Paris (16,4 µg/m³), Bordeaux (15,7 µg/m³) et Toulouse (14,2 µg/m³).
Quant à l’ozone, les niveaux moyens restent supérieurs à ceux observés au début des années 1990.
Microparticules et ozone
Les microparticules sont des polluants atmosphériques, classés cancérigènes par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Elles proviennent du trafic automobile mais également des industries et du chauffage.
L’ozone est également considéré comme un polluant atmosphérique et peut être la cause de graves problèmes pulmonaires ou porter atteinte aux écosystèmes. Pendant l’été, l’ozone atteint des niveaux encore plus hauts, lorsque l’ensoleillement et les températures sont plus élevés.
Conséquences sur la santé
La pollution de l’air dans les grandes villes a un impact négatif sur la santé. La Commission Européenne estime, d’après une étude, que l’espérance de vie serait réduite de 8,2 mois en France. La raison : des seuils trop élevés de particules fines, qui pénètrent profondément dans les voies respiratoires. En 2011, on estime que 12 millions de Français ont vécu dans des zones dépassant les valeurs limites annuelles de microparticules et d’ozone.
Lutter contre la pollution atmosphérique
Si la France ne veut pas être condamnée à payer l’amende infligée par l’Europe, elle va devoir faire de la lutte contre la pollution atmosphérique une de ses priorités, et ce très rapidement. Ce sera d’ailleurs l’un des thèmes abordés lors de la conférence environnementale qui aura lieu les 14 et 15 septembre prochains.
La conférence aura pour objectif de fixer les priorités du gouvernement en matière de développement durable, principalement sur les questions de la transition énergétique et de la préservation de la biodiversité.
J’espère que des mesures efficaces seront prises car 12 millions de personnes qui vivent avec un air trop pollué c’est beaucoup et les enfants sont très vulnérables.Une taxe pour l’achat de voitures diesel serait peut être une solution pour revenir à une proportion de véhicules essence plus importante.
Concernant la pollution de l’air aux particules fines et à l’ozone, il faut préciser que cela vient surtout des véhicules diesels, même ceux qui ont des pots catalythiques. Alors, une bonne chose serait de mettre le prix du gasoil au niveau de celui du sans plomb 95 pour dissuader les gens d’acheter des diesels, et dissuader les constructeurs d’en produire de plus en plus.