Selon une étude de l’ONG Transport & Environnement, les touristes sont affectés par la pollution de l’air. Ainsi, passer quatre jours à Paris équivaut à fumer deux cigarettes.
La pollution de l’air fait du touriste urbain un « fumeur passif »
Et si le tourisme aussi était menacé par la pollution ? C’est le constat d’une étude menée par l’ONG Transport & Environnement. L’organisme a ainsi évalué la pollution de l’air dans les dix métropoles les plus prisées des touristes(1). Selon ses résultats, un court séjour de quatre jours à Paris reviendrait d’ores et déjà à avoir fumé deux cigarettes.
En cause, les fortes chaleurs évidemment qui entraînent une augmentation des pics de pollution à l’ozone. Et malheureusement, la capitale française est loin d’être la seule dans ce cas : Amsterdam, Rome et Vienne ont les mêmes mauvais résultats. Pour respirer au mieux, il faut s’envoler vers Dublin ou Barcelone, où, pour la même durée, le taux de pollution est équivalent à une cigarette fumée.
Dans ce classement, deux villes sont à éviter : Prague et Istanbul, où les poumons sont exposés comme s’ils « fumaient » quatre cigarettes.
Le touriste plus exposé que le citadin
Mais alors pourquoi le touriste est plus exposé que le simple citadin qui subit la même pollution au quotidien ? Jens Müller, un expert de Transport & Environnement, explique : « Quand la pollution de l’air est élevée, il est recommandé d’éviter de manger ou de pratiquer un sport en extérieur. Mais passer ses vacances dans une ville consiste essentiellement à marcher et à déjeuner en terrasse… ».
Pour rappel, l’Hexagone est la première destination touristique mondiale avec 86,9 millions de visiteurs en 2017. Pour garder sa place, il faut donc améliorer sa qualité de l’air. Pour ce faire, le gouvernement veut s’appuyer sur la création, dès la rentrée prochaine de zones à faibles émissions (ZFE).
Concrètement, devraient rapidement se multiplier en France des zones dans lesquelles serait instaurée une interdiction d’accès, sur des plages horaires déterminées, pour certaines catégories de véhicules. La mesure repose sur le système des vignettes Crit’Air, dont 10 millions d’exemplaires ont déjà été délivrées aux automobilistes.
Illustration bannière : Le tourisme urbain dans les grandes métropoles peut mettre la santé du visiteur en danger – © SAHACHATZ
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Ne faut il pas plutôt titrer: le tourisme urbain, une menace pour la pollution de l’air?
Le tourisme est responsable de 8% de la pollution mondiale et ce chiffre est en constante augmentation.
On diabolise les autos à Paris (surtout celles de ceux qui travaillent et ne peuvent pas prendre ls transports en commun) mais le simple roulage des avions sur les aéroports franciliens polluent autant que les autos sur le périphérique.