Pour lutter contre la pollution, le gouvernement a annoncé, lundi 8 août 2022, l’entrée en vigueur d’une disposition de la loi Climat adoptée un an plus tôt. Elle concerne les applications utilisées pour planifier des trajets, comme Google Maps, Waze ou encore Mappy : elles devront sensibiliser les conducteurs à la réduction des émissions polluantes. Mais est-ce que ça va avoir un quelconque effet ?
Appli GPS : des messages de sensibilisation et des trajets à vitesse réduite
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, n’a pas caché ce qu’elle estime être une victoire : « Demander aux applications GPS comme Waze, Google Maps, Mappy d’afficher les quantités de gaz à effet de serre rejetées lors de chaque trajet ? Fait », écrit-elle sur Twitter le 8 août 2022. Et, en effet, le 3 août 2022 a été publié au Journal officiel un décret d’application de l’article 122 de la loi Climat d’août 2021.
Les applications GPS devront donc ajouter des messages de sensibilisation comme « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo » ou encore « Au quotidien, prenez les transports en commun ». Le hashtag #SeDéplacerMoinsPolluer est également prévu, tout comme des mesures plus concrètes à l’instar des données concernant un trajet à 110 km/h au lieu de 130 km/h pour montrer la différence dans les émissions de carbone et la différence de temps de trajet.
En pleine polémique sur les jets privés, les automobilistes une nouvelle fois ciblés
Les applications devront également intégrer, dans leur fonctionnement, les mobilités douces ou encore identifier les Zones à faibles émissions (ZFE) dans lesquels certains véhicules ont l’interdiction de circuler. Réseau de pistes cyclables, aires de covoiturage, parkings-relais viendront s’ajouter avant fin 2022 selon le décret.
Mais sur Twitter, forcément, l’annonce ne manque pas d’agacer : le sujet du moment, ce sont les jets privés des milliardaires et autres stars, de plus en plus suivis et critiqués pour leurs émissions de carbone équivalentes à plusieurs années d’émissions d’un Français moyen. Et sur lesquels le gouvernement ne semble pas vouloir agir, préférant mettre la responsabilité sur les automobilistes.
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