Les mesures et progrès variés à travers le globe soulignent l’importance cruciale de politiques environnementales ambitieuses pour combattre la menace de la pollution atmosphérique invisible mais omniprésente.
Le Bangladesh, le Pakistan et l’Inde, les pires élèves de la qualité de l’air
La qualité de l’air reste mauvaise, voire très mauvaise dans une grande partie du globe, déplore la société suisse IQAir dans son dernier rapport sur la pollution atmosphérique mondiale dans le monde. Utilisant les données de plus de 30.000 stations de surveillance réparties dans 134 pays, IQAir fait le constat d’une « catastrophe sanitaire mondiale » causée par des niveaux alarmants de particules fines PM2,5. Ces particules, d’un diamètre inférieur à 2,5 microns, sont particulièrement dangereuses pour la santé humaine, étant capables de pénétrer profondément dans le système respiratoire et de circuler dans le sang, augmentant significativement le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires, d’hypertension, ainsi que de troubles mentaux tels que la dépression et l’anxiété.
Les pays qui enregistrent la pire qualité de l’air sont le Bangladesh, le Pakistan et l’Inde. Au Bangladesh, la concentration de PM2,5 atteint 79,9 µg/m3, soit un niveau plus de 15 fois supérieur à la recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé. Ce niveau est 14 fois supérieur à la recommandation au Pakistan et 10 fois supérieur à la recommandation en Inde, ce qui pose des risques sévères pour la santé de la population de ces pays.
Pour suivre en temps réel l’indice de qualité de l’air en France , vous pouvez consulter le site IQAir
L’Estonie, la Finlande et l’Islande, les trois pays européens affichant la meilleure qualité de l’air
À l’opposé du spectre, le rapport met en lumière sept pays ayant réussi à maintenir une qualité de l’air conforme, voire supérieure, aux directives de l’Organisation mondiale de la santé, avec moins de cinq microgrammes de PM2,5 par mètre cube d’air. Il s’agit de l’Australie, l’Estonie, la Finlande, la Grenade, l’Islande, l’île Maurice et la Nouvelle-Zélande.
En Europe, c’est l’Islande qui peut se prévaloir d’avoir l’air le plus pur (4µg/m3), suivie de l’Estonie (4,7µg/m3) et de la Finlande (4,9µg/m3). IQAir note par ailleurs que plusieurs pays se distinguent par des améliorations notables, tels la Croatie, qui a vu ses niveaux de PM2,5 baisser drastiquement grâce à un investissement accru dans les énergies renouvelables, qui représentent désormais 31 % de son mix énergétique.
En 2023, onze pays européens restent cependant dans la catégorie « jaune » d’IQAir, ce sont les pays où la concentration de PM2,5 est jusqu’à trois fois supérieure au niveau recommandé. Il s’agit de la Lituanie, de la République tchèque, de la Hongrie, de Malte, de la Slovaquie, de la Bulgarie, de la Croatie, de la Pologne, de Chypre, de la Slovénie et de l’Italie. Dans la catégorie orange (jusqu’à cinq fois plus de PM2,5 par rapport à la norme), on trouve la Moldavie, la Roumanie, l’Albanie, la Grèce, la Turquie, la Serbie et le Monténégro.
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