La Commission européenne a adopté des mesures strictes limitant l’utilisation de microplastiques dans les produits. Cette décision ambitieuse vise à prévenir le rejet d’un demi-million de tonnes de microplastiques dans l’environnement.
Microplastiques : une réglementation stricte pour protéger l’environnement
C’est ce 17 octobre 2023 qu’entre en vigueur l’interdiction, longtemps annoncée, de deux types de microplastiques. En vertu du Règlement européen sur les produits chimiques (REACH), sont désormais interdites à la vente les paillettes et des billes, autrement dit « des particules de polymères synthétiques de moins de 5 mm, insolubles et résistantes à la biodégradation ». Cette interdiction concerne notamment les microbilles qui entrent dans la composition de certains gels exfoliants pour la peau et de certaines lessives.
Cette interdiction, dont la description est assez technique, concerne plus précisément les produits dans la composition desquels des microplastiques ont été ajoutés intentionnellement et qui rejettent ces microplastiques lorsqu’ils sont utilisés. Cependant, tous les produits ne sont pas concernés immédiatement. Le règlement prévoit une exception pour les produits complexes ou qui nécessitent une reformulation, ou pour lesquels des solutions de remplacement n’existent pas à ce jour. Sont également épargnés les cosmétiques dans lesquels les microplastiques sont utilisés pour obtenir une texture, un parfum ou une couleur spécifiques (le délai accordé va de 4 à 12 ans).
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Les interdictions de différents types de microplastiques s’échelonneront sur 12 ans
Dans un deuxième temps, d’autres types de produits seront progressivement interdits. D’ici 2031, par exemple, seront interdits les matériaux de remplissage granulaire utilisés sur les surfaces de sport artificielles (qui sont la principale source de rejet dans l’environnement de microplastiques ajoutés intentionnellement). Ce délai généreux leur est donné afin qu’ils puissent trouver une alternative et investir dans la transformation de leur installation.
Si la Commission européenne interdit ces microplastiques, c’est parce que, une fois libérés dans l’environnement, ils persistent dans la nature. Ils s’intègrent à la chaîne alimentaire, affectant les écosystèmes et menaçant la santé humaine. On estime à 42.000 tonnes le volume annuel de microplastiques déversé dans l’Union européenne. La Commission européenne ambitionne de réduire la pollution par ces particules de 30 % d’ici 2030.
Des paillettes à base de plantes, aussi appelées paillettes biodégradables existent sur le marché. C’est une nouvelle génération de paillettes fabriquées à partir de cellulose de plantes régénérée, qui se dégradent dans l’environnement en 4 semaines. Vous les trouverez sur le site sisilapaillette.
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Il était temps, non ? Pour ma part, je boycotte tant que je peux tout ce qui contient du plastique. Et Dieu sait s’il y en a….Nous devrions tous faire pareil !
J’avoue que je n’ai jamais compris pourquoi les femmes se mettent des produits chimiques dangereux sur la figure…
Pour être plus belle toute la journée , mais faut voir les dégâts le matin au réveil , ça donne pas envie !