Les particules fines peuvent provoquer des maladies cardiovasculaires, des accidents vasculaires cérébraux et sont classées cancérogènes.
Particules fines, dioxyde d’azote… : des taux de non-respect très élevés
La France est encore loin, très loin, de respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de seuils maximum de pollution aux particules fines et dioxyde d’azote. D’après les données pour 2022, que vient de publier le ministère de la Transition écologique, selon la période de mesure et le polluant, 50 à 96 % agglomérations françaises sont hors des clous.
S’agissant des particules PM2,5, 97 % des agglomérations ne respectent pas les seuils maximum fixés par l’OMS sur un an et 96 % sur une journée. Pour les particules PM10, le taux de non-respect est de 70 % sur un an et de 50 % sur une journée. Et pour le NO2, le taux de non-respect est de 69 % sur un an et de 81 % sur une journée.
Des polluants dangereux pour la santé humaine
Les particules fines, telles que les PM2,5 (d’un diamètre inférieur à 2,5 microns) et les PM10 (d’un diamètre inférieur à 10 microns), sont particulièrement dangereuses pour la santé humaine en raison de leur capacité à pénétrer profondément dans les poumons. Les PM2,5, en particulier, peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires et même entrer dans la circulation sanguine. Ces particules sont liées à une augmentation des maladies respiratoires comme l’asthme, la bronchite chronique et les infections pulmonaires. De plus, une exposition prolongée aux PM2,5 peut provoquer des maladies cardiovasculaires, des accidents vasculaires cérébraux et aggraver les maladies préexistantes, comme les maladies cardiaques. Elles sont également classées comme cancérogènes par l’Organisation mondiale de la santé.
Le dioxyde d’azote (NO2), quant à lui, est un gaz irritant issu principalement des véhicules et des industries. Il cause des inflammations des voies respiratoires et réduit la fonction pulmonaire, en particulier chez les enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant déjà de maladies respiratoires. Le NO2 aggrave également l’asthme et peut rendre les individus plus sensibles aux infections respiratoires. À long terme, une exposition élevée au NO2 est associée à une augmentation du risque de développer des maladies chroniques, telles que les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC) et les maladies cardiaques.
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