Doit-on tous se balader avec des masques dans le métro, à la mode chinoise ? Peut-être, à en croire les taux de pollution des transports en commun. Exemple à Paris, où la RATP fait toujours face à des risques bien réels pour la santé.
Transports en commun : un réseau utile… qui n’échappe pas à la pollution !
Trouver la solution idéale pour se déplacer à Paris n’est pas si évident qu’il n’y paraît. Certains défendent le vélo ou la marche à pied, pas toujours idéal dans une ville très polluée. Bien entendu on continue de dénoncer l’absurdité d’un trafic routier dense dans une capitale.
Et on oublie parfois de se demander à quel point le réseau de transports en commun est pollué. Sans fustiger systématiquement un réseau toutefois relativement fonctionnel, faisons le point sur cette problématique.
Car elle n’est pas vraiment neuve. Le 22 juin 2007, la RATP publiait des données concernant la qualité de l’air pour son réseau de transports souterrains en Ile-de-France. Les résultats étaient inquiétants : les concentrations en particules fines étaient en moyenne de 150 à 300µg/m3.
Un chiffre n’est rien sans comparaison. Selon l’OMS, il ne faut pas s’exposer à plus de 50 µg/m3 pour les PM10 et 25 µg/m3 pour les PM2,5, et ce sur 24 heures, sans dépasser 3 jours par an. Toujours à titre de comparaison, on mesure 20 µg/m3 pour la pollution moyenne du trafic en Ile-de-France et les passagers d’une voiture de fumeurs sont exposés à 85 µg/m3 (voire 385 µg/m3 pour de gros fumeurs) de particules fines en 24h, ce qu’on trouve déjà affolant.
En cas d’heure de pointe, on constate dans le métro des pics de 500 µg/m3 et même de 800 µg/m3 dans le RER. Des résultats catastrophiques.