La RATP affirme s’en inquiéter
La RATP expliquait déjà en 2007 que la qualité de l’air faisait partie de ses « préoccupations premières« , affirmant effectuer des mesures « régulièrement« , sans donner de chiffre pour étayer son propos, certes. 20 prélèvements sont ainsi effectués et 5 stations disposent de stations autonomes pour mesurer la pollution : Franklin Roosevelt, Châtelet Les Halles, Châtelet, Auber et Nation.
La RATP en est consciente, il flotte dans les transports en commun les mêmes polluants néfastes qu’à l’extérieur en dehors de l’ozone, sans compter les particules métalliques liées aux réseaux ferroviaires. En cause : les freinages, le manque de ventilation et de climatisation, et autres inconvénients rencontrés par les réseaux ferrés, le système français étant loin d’être le seul en cause.
Des travaux d’amélioration
La situation n’est pas aussi catastrophique qu’elle ne l’était. En 2001, le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (CSHP) relevait des pics de pollution aux PM10 à 1000 µg/m3 dans les réseaux ferrés souterrains franciliens. Une concentration maximum de 347 µg/m3 avait alors été fixée par la RATP, la société estimant qu’un trajet moyen durait 50 minutes.
La cellule toxicologie de la RATP explique suivre ses employés grâce à des analyses médicales. Néanmoins, même si des effets avérés de la pollution n’étaient pas démontrés selon la société, celle-ci visait à :
- réduire les concentrations de particules
- réduire les émissions dues au freinage et aux voies
- améliorer la ventilation et la filtration
- surveiller la qualité de l’air
Et en 2014 ?
Et les bus ? Un espace confiné et pollué. La RATP a fait des efforts, mais les taux de pollution restent encore importants. Ainsi une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail cherchait à mesurer en 2013 les risques de la pollution sur la santé des agents des transports souterrains. elle révélait que la concentration en particules fines dans l’atmosphère des quais restait encore forte : jusqu’à 200 µg/m3.
Espérons donc que la politique d’amélioration du réseau fonctionne mieux avec le temps : petit à petit la RATP se donne les moyens de supprimer les véhicules polluants pour les remplacer, à l’image du Bluebus.
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