Cette nouvelle estimation du nombre de décès attribuables aux particules fines est plus importante par rapport à celles produite par le passé.
Présence de particules fines dans l’air : ce nouveau modèle est beaucoup plus précis
La pollution atmosphérique tue plus qu’on ne le pensait. En 2018, 18 % des décès à travers le monde, soit près de 1 sur 5, étaient attribuables aux particules fines.
En chiffres absolus cela donne 10,2 millions, dont 3,9 millions en Chine, 2,5 millions en Inde, le reste se répartissant entre la côte est des États-Unis, l’Europe et l’Asie du Sud-Est, apprend-on d’une nouvelle étude produite par l’Université de Harvard en collaboration avec l’Université de Birmingham, l’Université de Leicester et le Collège Universitaire de Londres(1).
À en croire ce nouveau modèle, même une exposition à une faible pollution aux particules PM 2,5, à condition qu’elle soit prolongée, est susceptible de causer un décès prématuré. Ce modèle est d’ailleurs plus précis par rapport à ceux existants. Avant, les chercheurs mesuraient la pollution atmosphérique aux particules fines au moyen d’observation sur le terrain et d’images satellites, puis calculaient une moyenne pour un pays donné.
Dans le cadre de cette nouvelle étude, les chercheurs ont divisé la surface de la Terre en carrés de 50 x 60 km et ont mesuré la présence de particules fines au sein de chacun des carrés. Ils ont ensuite rapporté les carrés à la densité de population, ce qui leur a permis de voir précisément la qualité de l’air là où les gens habitent.
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En France, la mortalité attribuable aux particules fines serait sous-estimée de moitié
S’il y a un pays qui a réussi à faire baisser considérablement ses émissions de particules fines, c’est la Chine. Législation renforcée en matière des émissions de véhicules d’une part, fermeture de certaines usines très polluantes d’autre part, le volume des particules PM 2,5 émises dans l’atmosphère a été divisé par deux entre 2012 et 2018.
Selon les auteurs de l’étude, cette baisse considérable des émissions en Chine a permis d’épargner 2,4 millions de vies à travers le monde, dont 1,5 en Chine en 2018.
S’agissant de la France, 97.242 décès prématurés dus aux particules fines ont été recensés en 2018. C’est beaucoup, d’autant plus que cela correspond à 17,3 % de l’ensemble des décès. Et plus du double par rapport aux estimations de 2014 (cf compteur ci-dessus)
Surtout, cette estimation est supérieure de 45 % à celle produite en 2019 (48.000 décès) par la Société européenne de cardiologie et que les pouvoirs publics français retiennent pour construire les politiques publiques en matière de réduction de la pollution atmosphérique.
Illustration bannière : © olrat
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Et après les gens psychotent sur le nucléaire qui a dû tuer en tout et pour tout moins de 1000 personnes …