Depuis l’incendie de la cathédrale Notre-Dame, plusieurs centaines de tonnes de plomb contenues dans la charpente se sont dispersées sous forme de particules. Un collectif de syndicats CGT et d’associations a demandé jeudi 1er août le confinement total du site.
Notre-Dame de Paris : le confinement total du site demandé
Le 15 avril, un incendie ravageait la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Après l’émotion, le temps est vite venu d’effectuer les travaux nécessaires à la reconstruction. Mais des centaines de tonnes de plomb contenues dans la charpente et dans la flèche ont été dispersées sous forme de poussière de particules, lors du feu. Et cela peut être dangereux, notamment pour les ouvriers qui travaillent sur le site.
Un collectif de syndicats CGT et d’associations a donc demandé, jeudi 1er août, le « confinement total du site » de Notre-Dame et la création d’un centre de suivi sanitaire
(1).
Afin de stopper la « dissémination des poussières de plomb », le collectif propose d’envelopper l’édifice. Le but : « que la pression intérieure soit inférieure à la pression atmosphérique ». Benoît Martin, de l’Union départementale CGT de Paris, explique sur franceinfo que ce confinement est « une mesure utile aux habitants, aux visiteurs autour de Notre-Dame (…), mais aussi pour les travailleurs ».
La même technique que pour confiner l’amiante
Pour rappel, depuis l’incendie, des taux de concentration importants de plomb, auxquels les enfants sont particulièrement exposés, ont été mesurés aux alentours de l’édifice. Un groupe scolaire a déjà été fermé pour des travaux de nettoyage, par précaution.
La technique qui permet de retenir les particules à l’intérieur de la Cathédrale est la même que celle utilisée pour contenir l’amiante dans le campus de Jussieu à la fin des années 1990-début 2000, selon Benoît Martin.
Dans son communiqué, le collectif en appelle au code du Travail « pour tous travaux impliquant les risques Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR) ». L’inquiétude grandit concernant ceux qui ont travaillé dans l’édifice, d’autant plus que des salariés chargés d’évacuer les oeuvres de la cathédrale à la suite de l’incendie n’ont toujours pas reçu les résultats des plombémies effectuées dans la semaine qui a suivi le sinistre. Il y a donc plus de trois mois.
Illustration bannière : Réparation de la cathédrale Notre-Dame – © UlyssePixel / Shutterstock
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