L’étude menée par l’ACRO, un laboratoire des indépendants industriels, faisant état d’une pollution à l’américium 241 près de l’usine Areva de Beaumont-Hague, est prise au sérieux par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). En effet, elle « relève des niveaux anormalement élevés d’américium 241 », a indiqué Hélène Héron, directrice de l’antenne caennaise de l’ASN.
Une étude prise très au sérieux par l’Autorité de sûreté nucléaire
Mme Héron s’est exprimée lors d’une commission locale d’information rassemblant Areva, l’ASN, ainsi que les syndicats et associations. Le principal débat tournait donc autour de l’usine de retraitements de déchets nucléaires d’Areva, considérée comme le site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe.
Une affirmation contestée par Areva
Si l’ACRO indique que le site de La Hague serait pollué par un élément radioactif très toxique, l’américium 241, depuis une dizaine d’années, ce qu’Areva conteste. En effet, René Charbonnier, le directeur adjoint de l’usine a déclaré : « On suit ce ruisseau. On n’a vu aucune évolution ! ». Or, Areva et l’ACRO n’auraient pas prélevé les sédiments du ruisseau au même endroit, mais dans des zones environnantes selon l’industriel.
Didier Le Bel, le maire de Gréville, une commune de La Hague, a assuré que cette étude ne l’inquiétait pas, en affirmant même que les quantités relevées par l’ACRO ne représentaient pas de risques sanitaires pour l’Homme. Les éléments mis en avant dans l’étude de l’ACRO seront étudiés lors d’une réunion ultérieure de la commission locale d’information.
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