Comment aider les populations rurales à mieux se déplacer ?

Les trajets pour aller au travail ou chercher un emploi en milieu rural sont longs. Les possibilités de transports en commun sont peu pratiques, au contraire des agglomérations où les modes de déplacement se développent et se diversifient. Il faut donc que le débat public porte davantage sur cette question. Un groupe de travail  présidé par Marc Fontanès, expert en mobilité durable pour La Fabrique Ecologique, fondation pluraliste et transpartisane qui a pour objectif de promouvoir l’écologie et le développement durable sur la base de propositions pragmatiques, y a travaillé.

Publiée par La Fabrique Ecologique, la note Les territoires ruraux et périurbains, terres d’innovation pour la mobilité durable – Un enjeu majeur, des initiatives indispensables, souligne les objectifs :

• lutter contre le sentiment d’isolement d’une partie de la population ;
• lui permettre d’accéder facilement aux services essentiels ;
• améliorer l’environnement et limiter la dépendance au tout-pétrole.

De nombreuses initiatives ont déjà vu le jour mais elles ont du mal à s’étendre et à se généraliser. La Fabrique Ecologique fait trois propositions concrètes pour y parvenir.

Solutions durables pour populations rurales : vélo, autopartage, plus d’attention des collectivités

Redonner d’abord au vélo une place cohérente et organisée dans les territoires ruraux et périurbains. Les trajets de moins de cinq kilomètres y représentent environ la moitié des déplacements. La petite reine est donc une alternative crédible à la voiture, d’autant plus avec le développement du vélo électrique.

Son usage encore trop faible s’explique principalement par des infrastructures peu adaptées. Il ne s’agit pas de mettre des pistes cyclables partout mais d’aménager des itinéraires « malins » sécurisés et efficaces dans les espaces ruraux, et de modérer les vitesses de circulation là où c’est nécessaire.

Faire émerger ensuite les solutions partagées. Pour les déplacements plus longs, la voiture est l’avenir, à condition qu’elle soit mieux utilisée. La manière d’y parvenir passe par l’assouplissement du cadre du covoiturage quotidien et un rôle accru de la commande publique.

Mobiliser enfin les collectivités locales sur cet enjeu essentiel. Elles devront repenser leur gouvernance, les modalités d’application de leurs compétences et consacrer aux nouvelles solutions une partie significative de leur budget transport disponible.

En un mot : des solutions pratiques et intelligentes plutôt que de financer éternellement de nouveaux ronds-points !

La note de La Fabrique Ecologique peut être téléchargée dans son intégralité et gratuitement sur son site.

Elle est ouverte au débat collaboratif : réagissez sur le site et la version définitive prendra en compte les retours de la communauté.