Le portrait type des mangeurs de Bio

Rédigé par Emma, le 31 Oct 2013, à 13 h 26 min
Le portrait type des mangeurs de Bio
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Pas de problèmes de surpoids

omega3iuy1Résultats de ces choix alimentaires : leurs rations caloriques journalières sont comparables à celles des autres participants, mais leurs apports en vitamines, minéraux, oméga-3 et fibres sont supérieurs.

Donc ils mangent autant, mais mieux ! En somme, ils présentent un profil alimentaire proche des recommandations du Plan National Nutrition Santé (PNNS).

Conséquences sur le poids :  ils sont moins souvent en surpoids (-36 % pour les hommes, -42 % pour les femmes) ou obèses (-62 % et -48 % respectivement).

Pour les consommateurs occasionnels, les résultats en termes de surpoids sont intermédiaires entre ceux des consommateurs réguliers et des non-consommateurs.

Les pesticides en question

Les chercheurs soulèvent aussi un autre argument pour expliquer cette réduction de surpoids et d’obésité parmi les consommateurs de bio : le fait que ces aliments sont moins contaminés. « L’hypothèse d’une influence des pesticides sur le développement de l’obésité », une « corrélation » entre les deux phénomènes ont déjà soulignées dans des publications médicales, notent-ils dans la discussion de l’étude.

carottejardinAutre explication sur le poids sans surpoids : « A apport d’énergie pratiquement équivalent, les mangeurs de bio prennent plus de nutriments tels des polyphénols ou des bêta-carotènes qui ont des effets régulateurs sur la capacité du tissu adipeux à stocker des graisses », disent les chercheurs.

L’étude Nutrinaute-Santé recrute !

Ce portrait du mangeur bio demande à être encore affiné. Un suivi est prévu sur encore 5 ans. L’étude Nutrinet-Santé recrute toujours de nouveaux Nutrinautes (+ de 18 ans).

Inscrivez-vous sur le site  www.etude-nutrinet-sante.fr.

 

L’avis de la diététicienne :

emmanuelle-nutri16Manger bio ne se réduit pas au seul choix d’aliments non pollués, mais indique un changement général de comportement, d’habitudes de consommation et d’hygiène de vie.

On mange bio parce qu’on aime les produits frais, sans pesticides et avec plus de nutriments ; parce qu’on aime faire la cuisine avec ses produits ; on fait du sport ; on préfère boire de l’eau plutôt que des sodas ou de l’alcool ; bref, on mène une vie plus saine, plus près de la Nature et on ne prend pas de poids.

Le cercle vertueux est assez exemplaire ! Il reste encore à vérifier scientifiquement s’il l’est aussi sur la santé en général et sur les maladies cardio-vasculaires en particulier. A suivre donc.

*

Je réagis

 

(1). La consommation des produits bio a quasiment doublé en 4 ans, d’après le baromètre Agence Bio/CSA 2012.
(2). Il faut bien noter qu’il s’agit là d’une étude d’observation, basée sur le témoignage spontané d’internautes volontairement inscrits sur Nutrinet-Santé. Il ne s’agit pas d’une étude scientifique, mais elle donne un aperçu et des pistes de réflexion très intéressants.
(3) 6 Français sur 10 consomment ne serait-ce que de temps en temps des produits bio ;  4 sur 10 au moins une fois par mois et 8 % en consomment tous les jours, d’après le baromètre Agence Bio/CSA 2012.

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6 commentaires Donnez votre avis
  1. Manger bio… Oui, je mange bio et mon budget alimentation s’est plutôt réduit !
    1) Il existe des solutions de fruits/légumes bio (ou de proximité) pas beaucoup plus chers qu’en grande surface.
    2) Et, comme ils sont « bio », je ne les épluche plus. Même si je fais des jus (carottes, céleris… pommes, etc.)
    3) Ensuite je consomme aussi les fanes.
    4) Tout ce que j’achète n’est pas forcément bio, d’ailleurs. Mais je sais d’où ça vient !
    5) Ainsi, la viande n’a pas fait des milliers de km et vient de chez mon « petit boucher » qui, contrairement à… là où j’allais avant, la prépare et retire les moindres nerfs et gras, AVANT la pesée !
    6) Résultat, s’il est un peu plus cher, personne ne laisse rien sur le bord de son assiette. Et la quantité achetée est exactement celle que je veux.
    7) J’ai réduit le budget « protéines animales » et j’ai appris où se trouvaient les protéines végétales.
    8) Etc, etc.
    Et tout le monde ici se régale !
    Oui, il s’agit d’abord d’avoir un autre point de vue sur le mot « consommer » en général et sur le mot « économie » en particulier !

  2. Je pense que donner un profil type du consommateur bio est un peu une étrange idée, pour moi cela ne dépend pas d’un profil mais plutôt d’une prise de conscience des gens, savoir si cette consommation pourrait être abordable et/ou profitable sur notre santé. Vous avez des personnes qui en ont les moyens mais n’en sont pas réellement convaincues et d’autres qui le sont totalement sans pouvoir y accéder par son coût trop élevé…et d’autres encore qui en ont une opinion erronée « alimentation des bobos ». Le bio se démocratise mais pour cela, il faut une politique promotionnelle, ce qui n’est pas vraiment évident avec les lobbyings, notre époque nous oblige à ménager la chèvre et le chou, c’est pourquoi la transition sera difficile mais pas impossible et pour le futur une obligation. Donc dans ces conditions actuelles et avant de pouvoir s’offrir une alimentation que nous ne sommes pas encore mesure tous de pouvoir s’offrir, il est regrettable de faire connaître aux gens la fausse réalité d’un sondage tout à fait partial…

    • entièrement d’accord avec FLORIS ; qui plus est, que les consommateurs de bio évitent l’alcool, ne fréquentent pas Mac Do, et mènent une vie saine, ça tombe sous le sens ; avait-on vraiment besoin d’une enquête pour arriver à cette conclusion ?

  3. D’accord avec Emmanuelle. Dans le cas de notre famille, c’est parce que nous consommons de préférence les produits locaux, bio ou au moins respectueux de l’environnement,et pour le reste, nous privilégions les produits équitables, qui dans une très large majorité sont bio

  4. Bonjour,
    Il me semble que ce qui est un peu oublié dans ce profil, c’est aussi l’aspect militant: je consomme bio pour mes enfants (pour une production raisonnée et durable) et parce que je me fournis dans des ESAT qui emploient des adultes en situation de handicap. Cet aspect est aussi important pour moi.
    Emmanuelle

    • +1 avec roux, mais pour ma part l’aspect militant se situe surtout dans le fait que je fais un maximum de choses moi-même (pain, gâteaux, biscuits, ketchup, mayo, tous mes repas, pâte à tartiner, conserves,…), ce qui fait que j’achète la plupart de mes produits de base en magasin bio et en vrac.
      De cette manière je ne me ruine pas en achetant des produits tous faits, même bio, et je reste autonome puisque je garde mon savoir-faire…que je transmets à mes enfants, ce que faisaient nos anciens !

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