En ville, il est tout à fait possible de faire pousser des fruits et légumes, à condition de disposer d’un terrain, même modeste. Petit jardin, terrasse, ou même balcon, vous pouvez verdir vos extérieurs. Tout est alors une question d’organisation. consoGlobe a interrogé Arnaud Lefebvre, horticulteur en Haute-Normandie.
Un potager urbain pour consommer de manière responsable
« Il ne faut pas se leurrer, on ne produira pas tous les fruits et légumes que consomment les membres d’une famille en une année dans un potager urbain », déclare Arnaud Lefebvre. L’homme est horticulteur, avec une formation en sélection végétale, ce qui en fait un spécialiste des plantes idéales et des semences. Il insiste pourtant d’abord sur cette idée de consommation : « La première question à se poser est vraiment celle-là : décider de ce qu’on veut planter, donc de ce qu’on va consommer. Bien entendu c’est une question d’espace mais c’est aussi une question de logique : il serait dommage que la production dépasse nos attentes. La question se pose dans tous les potagers mais encore plus quand l’espace est réduit. »
La solution est simple : « Il va falloir établir un plan précis de plantation en tenant compte de la conservation longue de certains légumes et aussi de la complémentarité des plantes, ce qu’on appelle l’association de cultures ».
Déterminer l’espace et le matériel
Il ne faut pas négliger les espaces dédiés à la culture ou pouvant l’être : « Les jardins urbains sont un outil important de la consommation responsable, ils participent à la sensibilisation à une agriculture plus durable, à une consommation différente et à moins de gaspillage alimentaire. Ce sont les raisons pour lesquels des jardins partagés voient le jour ou que des initiatives comme les Incroyables Comestibles se développent. »
Même chez soi, on pense la verdure comme on pense le rangement dans un petit appartement : « Dans un potager urbain, chaque centimètre carré est utile. Chaque trou, chaque espace peut être utilisé, que la surface de travail soit un petit jardin privé, une véranda, une terrasse ou un balcon. Dans un petit jardin, on peut penser à un petit potager en carrés, mais dans un espace plus réduit on va ensuite penser aux pots, aux caisses, aux cageots recyclés, à détourner des contenants pour y placer de la terre cultivable. »
La question de la sécurité du lieu se pose ensuite, surtout pour une terrasse ou un balcon, voire un appui de fenêtre un peu grand : « La surface est-elle capable de supporter le poids des pots et des cultures ? Que pourrait-il se passer en cas de grand vent ? »
De l’eau et de la lumière
« Quel que soit l’endroit où on souhaite cultiver, cette question est centrale, car, outre la terre et ses réserves en nutriments, l’eau et la lumière vont permettre à la plante de se développer. On conseille souvent un endroit éclairé au moins six heures par le soleil mais pas trop de vent. » Que faire alors en cas de manque de lumière ? « Dans les zones moins ensoleillées on se tournera vers des plantes moins gourmandes, comme les épinards, la laitue, le chou, le brocoli, les fraises, les radis, les bettes, les poireaux ou encore l’ail et l’échalote ».
Si possible, on s’arrange aussi pour bénéficier d’un accès à l’eau, avec un robinet pas trop loin et surtout on essaye de récupérer l’eau, « notamment l’eau de cuisson et l’eau de pluie. Un récupérateur d’eau peut notamment s’intégrer à l’espace, surtout dans le cas d’un jardin ».
Un jardin urbain au naturel
Ensuite, les méthodes sont les mêmes que pour un potager bio classique : on choisit de semer les graines directement ou de préparer des semis à planter, ou encore on plante directement certains fruits et légumes comme les pois ou les carottes. Côté engrais, on se tourne vers le naturel : « du fumier, des engrais verts et bien sûr le compost, voire même le lombricompostage, qui peut même se faire en appartement. Certains utilisent même les propriétés fertilisantes des algues et leur capacité à fixer l’azote. Les algues ont tendance à stimuler le système de défense de la plante. On peut notamment acheter du sérum d’algue en boutique spécialisée. »
Pour la prévention et le traitement des maladies et des attaques d’indésirables, on opte pour le naturel comme dans tout jardin : « le purin, et notamment le purin d’ortie, peuvent être fabriqués facilement chez soi et ils sont à présent reconnus comme méthodes alternatives. Pour un petit potager urbain, on pensera aussi au purin d’ail et au purin de prêle. »
La lutte biologique ne doit pas non plus être exclue : « le terrain est peut-être réduit mais ce n’est pas une excuse ! On n’oublie pas de réserver un espace pour les plantes à fleurs pour attirer les insectes et notamment les abeilles, parmi nos meilleures alliés. Les coccinelles, les chrysopes ou encore les mantes peuvent aussi être attirées. »
Illustration : Le potager urbain peut aussi se faire sur un balcon © Shutterstock
les poubelles à Paris sont souvent antisynomes d’éco-responsabilités:
je veux dire ; que les parisiens trient peu, trient mal, et c’est inquiétant de savoir qu’ils compostent leurs mauvaises herbes toxiques!
Encombrants, les arbustes-sur-toits- et leur taille régulière?
NOus, avec nos sacs et nos remorques à la déchètterie, car nul ne peut plus de nos jours faire de feu dans son jardin….
Pas les Parisiens, hein!!ils sont vraiment trop forts..
les poubelles à Paris sont souvent antisynomes d’éco-responsabilités:
je veux dire ; que les parisiens trient peu, trient mal, et c’est inquiétant de savoir qu’ils compostent leurs mauvaises herbes toxiques!
Encombrants, les arbustes-sur-toits- et leur taille régulière?
Nous, allons avec nos sacs et nos remorques à la décheterrie, car nul ne peut plus de nos jours faire de feu dans son jardin….Pas les Parisiens, hein!!ils sont vraiment trop forts..
« on plante directement certains fruits et légumes comme les pois ou les carottes » ??? ces légumes ne se « plantent » pas mais se « sèment »