Vidéo choc L214 : la génétique au service de la cruauté animale chez LDC

Dans sa nouvelle enquête, l’association française dénonce avec Julie Depardieu les pratiques d’élevage des poulets à croissance rapide de Maître CoQ.

Les conséquences d’une sélection génétique intensive

LDC doit mettre un terme à ses pratiques d’élevage de poulets génétiquement modifiés afin de grossir plus vite. Quand LDC affirme que « l’animal et son bien-être sont le coeur du métier de nos éleveurs », la réalité dévoilée par L214 est toute autre. Or, nous connaissons tous les productions du leader du poulet en France et ses marques Maître CoQ, Marie et Le Gaulois. Les images tournées en juin dernier au sein de l’entreprise Arrivé, une de ses filiales située à Torfou (49) et présentées par l’actrice Julie Depardieu, montrent des animaux en grande souffrance, en raison notamment de leur vitesse de croissance.

« Poulets boiteux peinant à accéder à la nourriture et à l’eau, voire complètement incapables de se déplacer, cadavres d’oiseaux morts récemment ou en décomposition… Ce que l’on voit sur ces images est la conséquence de l’utilisation d’une race de poulets de chair issue d’une sélection génétique intensive, appelée Ross 308, explique L214. Cette race a été créée pour que les oiseaux grossissent le plus vite possible, ici

🚨 NOUVELLE ENQUÊTE 🚨
La génétique au service de la cruauté.
Ceci n’est pas un roman de science-fiction ou un épisode de Black Mirror mais la réalité d’un élevage fournissant @SoloMCoQ du groupe LDC.
Agissons !
Signons la pétition 👉 https://t.co/JuyyTlxJwh pic.twitter.com/zm5W1EKTH4

— L214 éthique & animaux (@L214) July 29, 2021

Une pétition en ligne pour demander à LDC de changer ses pratiques d’élevage

L’association a décidé de porter plainte pour mauvais traitements et violation de la réglementation auprès du procureur d’Angers, à la fois contre l’éleveur, son groupement, et le groupe LDC qui cautionne ces infractions. Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de l’association L214, « ces images sont une nouvelle preuve du fait que le groupe LDC ne se préoccupe aucunement de la souffrance des animaux. Aujourd’hui, LDC et ses marques Maître CoQ, Marie et Le Gaulois continuent à élever des poulets dans des conditions désastreuses, sans aucune considération pour ces animaux. Alors que près de 90 entreprises de l’agroalimentaire se sont déjà engagées contre les pires pratiques de l’élevage intensif des poulets, l’absence d’engagement du leader de la production en France est injustifiable ».

Ce jeune poussin fait déjà 3 kilos !
Sélectionné génétiquement pour grossir très vite, le corps de cet oiseau est tellement disproportionné qu’il ne peut plus bouger.
Echappé de son #ElevageIntensif, il aurait dû aller à l’abattoir mais il a été recueilli par le refuge de l’ABVA. pic.twitter.com/VXpRrgTEke

— L214 éthique & animaux (@L214) July 30, 2021

L214 demande à LDC, leader européen du poulet qui abat chaque année 300 millions d’oiseaux, de revoir ses pratiques d’élevage et d’abattage, notamment l’utilisation d’animaux à croissance ultrarapide.
– signer la pétition de L214 – ici.

La réponse du groupe LDC

De son côté, le groupe LDC dénonce les idées « comme toujours biaisées et simplistes » de L214. Il rappelle être aussi le « leader en Europe de la mise en place de souches à croissance lente, avec l’élevage de poulets en plein air (Label et Bio) ou ayant accès à l’extérieur ».
LDC souligne aussi « l’amélioration des conditions d’élevage des volailles dans les poulaillers (lumière naturelle, substrats à picorer, perchage, et augmentation de l’espace disponible), notamment pour les poulets à croissance rapide. Cette démarche de progrès concerne l’ensemble des bâtiments des éleveurs partenaires qui seront rénovés d’ici 2025 ».
Rappelant que « dans le monde, aujourd’hui, 98 % des poulets sont issus de souches à croissance rapide », le groupe estime ainsi lutter « contre les importations qui représentent près d’un poulet sur deux vendus aujourd’hui en France, sujet sur lequel L214 n’a pas pris position, alors qu’ils proviennent de pays moins exigeants en termes de bien-être animal ».

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