Le coût réel d’une vie décente en France est bien au-dessus du salaire minimum actuel, révèle une étude de l’économiste Pierre Concialdi. Une réalité alarmante pour de nombreux ménages.
1 Français sur 3 ne perçoit pas un salaire permettant de vivre dignement
Si le SMIC est souvent présenté comme un rempart contre la précarité, les travaux de Pierre Concialdi, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), suggèrent que ce n’est pas vraiment le cas. Selon ses calculs, un célibataire aurait besoin de 1.630 euros net mensuels pour vivre correctement. Ce chiffre, qui a augmenté de 195 euros depuis 2014, contraste fortement avec le SMIC actuel fixé à 1.329 euros.
Autre chiffre qui fait froid dans le dos : près d’un tiers des Français (35 %) ne perçoivent pas un salaire leur permettant de vivre dignement, même en travaillant à plein temps. Un couple avec deux enfants a ainsi besoin d’au moins 3.744 euros pour vivre décemment, le montant est de 2.273 euros pour un couple sans enfants, de 1. 836 euros pour un retraité seul et de 2.540 euros pour un couple de retraités. Pour une famille monoparentale, le budget s’envole à 3.003 euros, soit 1,95 Smic (1,23 pour une personne seule). Les allocations corrigent certes en partie ces écarts, mais sans les annuler.
La « vie sociale », des plaisirs qui reviennent cher
Pierre Concialdi a également calculé la hausse du coût de la vie. Le poste qui a connu la plus forte augmentation, allant de 17,8 % à 25,5 % selon le type de ménage, est celui de la « vie sociale ». Il englobe les dépenses liées aux vacances, aux sorties culturelles, aux repas au restaurant, aux invitations et aux cadeaux offerts aux amis, entre autres. Pierre Concialdi précise que, dans ce poste, ce sont principalement les coûts d’hébergement pour les vacances (+33,6 %), les dépenses liées aux sorties (+14,1 %) et les achats de produits culturels (+10,1 %) qui ont le plus augmenté.
De manière prévisible, les autres budgets qui enregistrent les hausses les plus importantes sont ceux de l’alimentation (en raison de l’augmentation significative des prix des produits frais), des transports (en raison de l’envolée des prix du gazole, des frais d’entretien, de l’assurance et du stationnement), ainsi que du logement, principalement en raison de l’augmentation des charges, notamment les prix de l’électricité et du chauffage, mais aussi l’augmentation des tarifs d’assurance (+17,7 %) et des coûts d’entretien des immeubles (+14,7 %). À l’inverse, les budgets consacrés à l’hygiène et aux soins, à l’équipement (meubles, appareils électroniques et électroménagers) et à l’habillement ont évolué moins rapidement que l’indice des prix moyen, voire sont restés stables.
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loyer 50% EDF ET GDF 35 % seule ..une retraite modeste ou un salaire modeste tout les mois il manque 500 euros …ainsi que toute les charges d’ un ménage ..le panier de la ménagère toute les semaine 85 euros ..100 euros .impérativement l’ alimentaire doit baisser .tout nos dirigeants des dépensier ..la patience à des limites