Pourquoi, quand on déprime, on dit qu’on a le cafard ? Le mois de novembre, en particulier le 11 novembre, est le jour idéal pour expliquer d’où vient cette expression.
Avoir le cafard en novembre
Le 11 novembre est le jour idéal pour parler de cafard. En effet, l’avant-dernier mois de l’année est réputé pour marquer le début d’une période difficile, celle où les jours raccourcissent et où les températures baissent. C’est ce qu’on appelle communément la dépression saisonnière.
Ce jour férié est aussi l’occasion de commémorer la signature de l’armistice de 1918 au lendemain de la première guerre mondiale ainsi que tous les soldats morts aux combats. Quel est le lien avec cette date et le cafard ? Tout simplement parce que l’expression « avoir le cafard » s’est répandue dans les tranchées.
Quand les Poilus et Baudelaire parlaient du cafard
Si les Poilus vivaient dans des conditions d’hygiène précaires et devaient cohabiter avec les rats, les poux, la vermine et les cafards, ils étaient aussi en proie à des baisses de moral et aux humeurs noires. Ils trouvaient alors des exutoires notamment dans les publications qu’ils produisaient et dont les titres s’appelaient Le Cafard enchaîné, L’Anti-Cafard ou encore Le Cafard muselé.
Les soldats de la Première guerre mondiale ont popularisé l’expression « avoir le cafard » pour décrire un sentiment de déprime et d’abattement. Mais c’est vraisemblablement Charles Baudelaire qui l’a introduite notamment dans Les Fleurs du Mal où il évoque l’insecte dans son oeuvre, en même temps que le Spleen qui décrit tristesse et mélancolie : « Parfois, il prend, sachant mon grand amour de l’Art, la forme de la plus séduisante des femmes. Et, sous de spécieux prétextes de cafard, accoutume ma lèvre à des philtres infâmes ».
Les fleurs du mal : recueil de poèmes de baudelaire
Mythique recueil de poésies signées Baudelaire, provoque le scandale dès sa première parution en 1857. Tonalité rompant avec le romantisme, structure du sonnet battue en brèche, exploration de la souffrance : le spleen baudelairien va durablement animer les conversations du monde littéraire…