Faire avaler un aimant à une vache est une pratique déjà répandue dans certains élevages. Méconnue du public, elle permet aux bovins, victimes de la pollution des prairies, de ne pas mourir.
Un aimant pour éviter de mourir !
Faire manger des aimants aux vaches ne relève pas de la maltraitance… Il s’agit au contraire d’une recommandation de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) pour lutter contre la survenue de graves lésions chez ces ruminants.
En effet, il n’est pas rare qu’une vache ingère accidentellement un corps étranger métallique. Celui-ci peut provenir d’une canette jetée sur le bord de la route, un clou, un boulon, un fil de fer, etc. L’organisme a estimé « qu’au moins 7 à 20 % des bovins étaient concernés par l’ingestion de corps étrangers métalliques en France ».
Une fois qu’une vache a avalé un bout de métal, elle peut se retrouver très malade, voire mourir. En effet, l’objet indésirable risque de tomber dans l’une des quatre poches de l’estomac de l’animal, et traverser ensuite le diaphragme en direction du coeur. Lorsqu’il se trouve au niveau du thorax, il est susceptible de provoquer une péricardite.
Les lésions provoquées par ces corps étrangers provoquent la mort d’environ 29.000 bovins par an à la ferme.
Les vaches peuvent ingérer du métal caché dans leur fourrage – © Lens Culture
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Éviter les morceaux de métal
C’est donc pour protéger les vaches de cette pollution mortelle qu’il est recommandé aux éleveurs de leur faire ingérer un aimant stomacal.
Au Québec, « les animaux équipés d’un aimant ont deux fois moins de risque d’être diagnostiqués d’une pathologie liée à la présence de corps étrangers que leurs congénères n’en ayant pas reçu », explique l’Anses.
De plus, les aimants n’ont jusque-là montré aucun effet nocif. Selon le communiqué de l’Anses : « Le risque de dissolution de l’aimant semble être négligeable à l’échelle de la vie de la vache. Le groupe de travail a malgré tout envisagé le pire des cas. Même si l’aimant se dégradait en un an, la teneur de ses éléments constitutifs ne poserait pas de problème pour la santé des animaux ni celle des humains consommant les produits d’origine animale ».
Pour éviter aux vaches de mourir en avalant des morceaux de métal, il faut avant tout soigner le mal à la racine. C’est pourquoi les experts proposent diverses recommandations. Ils proposent par exemple, de « ne plus utiliser des pneus usagés pour bâcher les fourrages ou équiper les matériels agricoles utilisés pour l’alimentation d’un électroaimant, afin de piéger les objets ferromagnétiques. Une attention particulière doit également être portée lors de l’entretien des clôtures et des haies ainsi que sur les chantiers autour des élevages, pour ne pas laisser des morceaux de métal oubliés ». Sans oublier les incivilités des conducteurs, des marcheurs, des campeurs qui dispersent leurs déchets dans la nature !
Illustration bannière : Alors que près de 30.000 bovins meurent chaque année après avoir ingéré du métal, on aurait trouvé la solution miracle : faire ingérer un aimant aux animaux – © Tomas Kodydek
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j’en revient pas de ce qu’on nous fait avaler sous prétexte que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), c’est certain que si ils faisaient leur travail, on ne mangerait le quart de ce qu’on nous sert ! Alors faire avaler un aimant pour moi est exactement identique au problème, ingérer quelque chose qui n’est PAS de la nourriture, un complément alimentaire ou un médicament, ça n’a rien à faire dans l’estomac !!