Il est partout dans nos villages, sur les monuments, et bien sûr sur le maillot des Bleus, au football comme au rugby. Mais d’où vient ce coq qui nous représente ?
Religions et Mythologies : symbolique courante du coq
Dans le christianisme, le coq symbolise la résurrection et le renouveau, grâce à son chant au lever du jour (pas toujours apprécié par certains néoruraux). Il est également associé à l’histoire de l’apôtre Pierre, qui a renié Jésus trois fois avant que le coq ne chante. Ce lien renforce son image de vigilance et de rappel à la conscience.
En astrologie chinoise, le coq est l’un des douze animaux du zodiaque. Les natifs de ce signe sont perçus comme francs, travailleurs, observateurs et pleins de ressources. Cette représentation du coq dans le zodiaque chinois ajoute une dimension de caractère et de personnalité à sa symbolique.
Les mythologies grecque et romaine associent souvent le coq aux dieux du soleil, comme Apollon, en raison de son chant à l’aube. Cela renforce son rôle de messager du jour naissant et de symbole solaire.
Dans les cultures populaires et rurales, le coq est souvent perçu comme un symbole de fertilité et de protection pour le foyer et les terres agricoles. Sa nature parfois agressive lui confère également une image de courage et de combativité. Ainsi, dans ces contextes, il incarne la défense et la protection du territoire.
Le coq, en somme, est un symbole polyvalent et profond, représentant des valeurs telles que la fierté, le courage, la vigilance et le renouveau à travers diverses cultures et traditions. Sa présence dans des contextes aussi variés témoigne de son importance universelle et de la richesse de sa symbolique.
La spécifié française du coq : une origine gauloise
On pourrait imaginer que le fait que le coq soit le symbole de la France ne remonte qu’aux lendemains de la Révolution française, mais en fait l’utilisation de cet animal est bien plus ancienne que cela. En, effet, en réalité, c’est dès l’antiquité que le coq a été utilisé. On pourrait d’ailleurs y voir un jeu de mot… en latin !
En effet, si l’on parle de coq aujourd’hui, c’est parce que, jadis, la France s’appelait la Gaule. Nos ancêtres les Gaulois, comme les appelaient les livres de classe de jadis, avait vu leur territoire conquis par les Romains, à commencer par le premier d’entre eux, Jules César.
Un jeu de mot antique
Or comment se disait la Gaule en latin ? Tout simplement Gallia, un gaulois étant quant à lui un « Gallus ». Un mot tout simplement homonyme du mot coq en latin… De là à donner à l’idée aux commentateurs, historiens et politiques d’alors de comparer les Gaulois à des coqs, et il n’y avait qu’un pas qui fut apparemment vite franchi.
Marianne, symbole officiel
Si le coq est apparu sur les pièces de monnaie à la Révolution, Napoléon n’en était pas amateur, et c’est en fait Louis-Philippe qui le fera réapparaître sur les boutons d’uniformes comme sur les étendards de la Garde Nationale. Il faut dire qu’il portait également une symbolique chrétienne : comme quand Pierre renie trois fois Jésus avant que le coq n’ait chanté deux fois. Le coq s’invitera ensuite durablement sur les grilles, les timbres, les monnaies…
Pour autant, régime républicain oblige, le coq ne demeure qu’un symbole historique de notre pays. De nos jours, l’emblème officielle de la République française est en réalité Marianne, dont le buste trône dans toutes les mairies de France.
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