Les messages « pic de pollution, ralentissez » fleurissent sur les panneaux des voies rapides et des autoroutes, particulièrement en été. Comment expliquer que les alertes à la pollution sont plus récurrentes en cette période de l’année ?
L’air français, l’un des plus pollués en Europe
La qualité de l’air des plus grandes villes françaises et européennes est surveillée de très près. On constate sur les dernières décennies moins de pollution industrielle – tant mieux – mais davantage de pollution liée au trafic routier – aïe. Saviez-vous que près de 70 % de la pollution atmosphérique sont produits par nos voitures ?
Bien évidemment, cette pollution de l’air touche directement notre santé : irritation des voies respiratoires, aggravation de l’état de santé de personnes déjà atteintes de maladies cardiaques et pulmonaires, cancers…
L’impact de la pollution atmosphérique sur l’environnement est lui aussi considérable. Face à l’ampleur de la pollution atmosphérique, l’Europe a mis en place une directive européenne contraignant les États membres à limiter l’exposition de la population aux particules PM10.
La concentration moyenne journalière ne doit pas excéder 50 µg/m3 plus de 35 jours par an. En 2011, l’Union Européenne a assigné la France pour non respect de ces normes, devant la Cour Européenne. Elle a estimé que la France n’avait pas pris « de mesures efficaces pour remédier au problème des émissions excessives de ces particules dans plusieurs zones du pays » et notamment dansneuf grandes villes françaises : Marseille, Lille, Paris, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Rouen, Le Havre et Toulouse.
Le saviez-vous ? Pour vivre, un être humain a besoin d’environ entre 10.000 et 15.000 litres d’air chaque jour.
- Voir cette statistique en temps réel sur le Planetoscope
Quelles sont les sources de pollution ?
En ville, les sources de pollution sont nombreuses. Elles proviennent principalement du trafic routier, mais également de l’industrie et du chauffage domestique, en particulier le bois et le charbon.
À court terme, ce sont surtout le dioxyde d’azote, les particules et l’ozone qui ont le plus d’impact sur la qualité de l’air :
- Le dioxyde d’azote (NO2) contribue à la formation de pluies acides ; il augmente la concentration de nitrate dans les sols et les eaux de surface (c’est le phénomène d’eutrophisation). Le dioxyde d’azote et les oxydes d’azote contribuent à la formation de l’ozone.
- Les particules PM10 (dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres soit bien moins qu’un cheveu mesurant lui, 50 à 150 micromètres) et PM 2,5 (moins de 2,5 micromètres, particules les plus toxiques) qui proviennent de la combustion de carburants. Ces particules provoquent le noircissement des bâtiments et laissent une pellicule sur les vitres.
- L’ozone (O3) qui contribue nettement au réchauffement climatique
D’autres molécules polluent l’air, tels que le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO), les composés organiques volatils (COV), le plomb et autres métaux lourds et les gaz à effet de serre (GES) dans lesquels on retrouve le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O).
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