Selon une équipe de chercheurs américains, le risque de développer une migraine à l’âge adulte peut être influencé par les niveaux d’hormones in utero. Cette découverte explique pourquoi les femmes sont plus atteintes et pourrait aboutir à une nouvelle manière de prendre en charge cette pathologie.
Les femmes souffrent plus de migraine que les hommes
Nausées, étourdissements, sensibilité accrue à la lumière, aux sons et aux odeurs… La migraine est une affection neurologique qui impacte la vie quotidienne des personnes qui en souffrent. Si elle touche près de 12 % de la population, cette pathologie ne respecte pas la parité puisqu’elle affecte sept fois plus les femmes.
Afin de mieux comprendre l’origine de cette affection, les chercheurs de l’Université de Californie, à San Diego (États-Unis) ont utilisé la plus grande base de données de jumeaux au monde – comprenant 51.872 individus – pour examiner le rôle de l’environnement prénatal sur les différences entre les sexes en matière de risque de migraine.
Résultat, les filles qui ont un jumeau ont un risque de céphalées plus élevé que celles qui ont une jumelle.
La migraine se caractérise par des crises répétées se manifestant essentiellement par de pénibles maux de tête (céphalées) – © Andrii Zastrozhnov
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Si l’étude suggère que les gènes qui influencent le risque de migraine pourraient être différents chez les hommes et les femmes, elle prouve aussi que l’influence des hormones commence avant la naissance, in utero.
Des facteurs génétiques
Selon Matthew Panizzon, professeur en neuropsychologie et principal auteur de l’étude, « ces résultats sont importants car plus nous comprenons les facteurs qui contribuent à la migraine, et en particulier les différences entre les hommes et les femmes, plus nous avons la possibilité d’améliorer les soins cliniques, les capacités de diagnostic et les interventions thérapeutiques pour les hommes et les femmes ».
À terme, les travaux des scientifiques américains pourraient mener à une nouvelle manière de soigner la migraine. Le traitement ne se situerait pas au niveau hormonal mais génétique.
Même si aujourd’hui, il existe des médicaments efficaces pour soulager les patients, cette pathologie reste difficile à supporter car elle stigmatise les personnes qui en souffrent.
Cette découverte est donc une étape supplémentaire vers un changement du quotidien des patients mais aussi des mentalités.
Illustration bannière : Pour celles et ceux qui en souffrent régulièrement, les migraines peuvent être un véritable calvaire, handicapant tant sur les plans professionnels que personnels – © goodluz
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