Gaz : pourquoi vos factures ne baissent pas, alors que son prix est au plus bas ?

Alors que le prix du gaz a fortement baissé sur le marché, cette baisse ne se répercutera hélas pas de sitôt sur notre facture. Décryptage.

Rédigé par Paul Malo, le 5 Jan 2023, à 10 h 54 min
Gaz : pourquoi vos factures ne baissent pas, alors que son prix est au plus bas ?
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Si le prix de gros du gaz est revenu à son niveau d’avant la guerre en Ukraine, nos factures sont toujours aussi hautes et ne sont pas près de baisser… Pour quelles raisons ?

Hiver doux et sobriété énergétique

Le prix du gaz en gros sur le marché n’a pas donc jamais été aussi bas depuis l’invasion russe en Ukraine, en février 2022 : désormais 73 euros le Mégawatt/heure. Ce qui représente tout de même presque cinq fois moins qu’à la fin du mois d’août, où la même quantité de gaz était au-delà des 340 euros.

Comment expliquer cette baisse ? Elle est à la fois le fruit du hasard météorologique et des efforts de chacun. En effet, la vague de douceur extrême de l’hiver jusqu’à maintenant, a réduit le besoin d’énergie et de chauffage. En parallèle, les appels à la sobriété énergétique du gouvernement ont porté leurs fruits, avec une baisse de la consommation d’environ 9 % dans l’Hexagone.

Pas de baisse de prix pour les factures de gaz

A lire aussi : Hausse des factures de gaz au 1er janvier 2023 : combien allez-vous devoir payer en plus ?

Un gaz acheté il y a plusieurs mois déjà

Pour autant, cette baisse du coût du gaz sur le marché de gros ne se répercute pas sur la facture des consommateurs. En effet, ces prix de gros restent encore très élevés, ce gaz est d’ailleurs encore 5,5 fois plus cher en Europe qu’aux États-Unis. Pour en revenir à un prix normal, il faudrait encore une baisse de moitié du prix de gros du gaz. Ce qui est bien peu probable, alors que l’approvisionnement en gaz russe pourrait cesser.

Qui plus est, le gaz consommé à l’heure actuelle a en réalité été acheté il y a des mois de cela afin de reconstituer les réserves gazières du Vieux Continent… Au moment où les prix battaient des records à la hausse. Les industriels l’ayant acheté à ces prix devront nécessairement le revendre à un prix élevé pour le marché résidentiel. Les 15 % d’augmentation des tarifs en résidentiel, limités par le bouclier tarifaire du gouvernement, ne couvrant en réalité pas cette hausse.

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