Depuis déjà plusieurs semaines, la forêt amazonienne est ravagée par les incendies. Un hashtag dénonce le silence planétaire et médiatique autour de ce drame.
#PrayforAmazonia : quand la forêt amazonienne part en fumée en silence
C’est le poumon de la Terre, l’Amazonie, qui est ravagé depuis déjà plusieurs semaines par d’énormes incendies.
Plus de 10.000 incendies et 500.000 hectares concernés
À tel point qu’en Bolivie, l’état d’urgence a été décrété et qu’au Brésil, la fumée s’étend sur des milliers de kilomètres, jusqu’à plonger la ville de Sao Paulo dans le noir ce lundi. Le nuage de fumée est grand comme deux fois la France. Mais, contrairement à Notre-Dame de Paris, qui parle de ces incendies ?
Selon les chiffres connus, on recense plus de 10.000 incendies dans l’Ouest du Brésil et la Bolivie. 500.000 hectares ont déjà disparu dans les flammes, et le combat contre le feu a déjà fait trois morts.
Les responsables : les feux provoqués par la déforestation par brûlis, pratique pourtant interdite, qui plus est en pleine sécheresse.
Incendies dans la forêt amazonienne : des chiffres inquiétants
En 2018, on enregistrait près de 40.000 départs de feu au Brésil. Depuis le début de l’année 2019, soit un peu plus de six mois, on a déjà enregistré plus de 70.000 incendies.
Entre janvier et août, 72.843 départs de feu ont été enregistrés dans le pays, notamment dans la forêt amazonienne, contre 39 759 sur la totalité de l’année 2018.
Parler de l’Amazonie lors du G7
La forêt amazonienne, poumon de la planète, elle qui absorbe 14 % du CO2 mondial, est-elle en danger ? Sans aucun doute. Et pourtant, le silence autour de ce drame est éloquent. Un hashtag, en écho à celui de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, commence à se répandre sur les réseaux sociaux, #PrayforAmazonia, pour dénoncer ce silence.
There was worldwide outcry when the Notre Dame cathedral was on fire. Why is there not the same level of outrage for the fires destroying the #AmazonRainforest ? pic.twitter.com/VbSda5PYAK
— WWF UK (@wwf_uk) August 21, 2019
Certains demandent à ce que la question de l’Amazonie soit abordée lors du G7, qui réunit les chefs d’État de sept grandes puissances à Biarritz du 24 au 26 août 2019.
Au total, l’Institut national de recherche spatiale (INPE pour Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais) brésilien aurait détecté 72.000 départs de feux depuis le début de 2019. Soit une augmentation de 83 % par rapport à 2018. La déforestation se poursuit et s’accélère, étant donné que ces feux sont provoqués par les défrichements visant à créer des nouvelles zones de culture et d’élevage.
The #AmazonRainforest is a critical piece of the global climate solution. Without the largest rainforest in the world, we cannot keep the Earth’s warming in check. The Amazon needs more than prayers. So what can YOU do ? (1/5) pic.twitter.com/U7mXL4K4yK
— Rainforest Alliance (@RnfrstAlliance) August 21, 2019
Le Président du Brésil, Jair Bolsonaro, quant à lui, a insinué que les ONG étaient coupables des départs de feu, en réaction à la suspension par Brasilia de subventions à la préservation de la forêt(1). Il a également limogé le directeur de l’INPE, pour avoir menti et nui à l’image du pays.
Illustration bannière : Forêt amazonienne au Brésil – © streetflash
A lire absolument
Quand on pense que dans le monde viennent dépensé des millions de milliards pour des foutaises comme les milliers de satellites qui tournent autour de la terre ainsi que ceux qui se promènent dans l’espace pour regarder d’autres planètes et on laisse notre TERRE mourir à cause des hommes sans aucune solution valable pour la sauver……… mais la nature se vengera et la vie humaine sur terre ne durera pas longtemps à cette allure !!!!
Oui ces incendies sont bien peu « catholiques » et les paysans ont le dos large et ce sont de doux euphémismes
Bolsonaro a déclaré que l’Amazonie ne l’interessait pas. Si le monde voulait garder cette forêt, alors le reste du monde devait payer pour cela … Personne ne veut payer donc il la brûle !!!