En Équateur, le premier aéroport écologique sera inauguré en février 2013. En projet depuis deux ans, le terminal « vert » a été installé à Baltra, dans les Galápagos.
Un aéroport vert, c’est possible !
Le projet a été annoncé en 2010 et la construction a commencé fin 2011. Un projet ambitieux lancé par Ezequiel Barrenecha, directeur de la Latinoamérica y El Caribe de Corporación América, qui gère l’aérodrome de l’archipel depuis 15 ans. Il devient ainsi le président de ce premier Aéroport Écologique des îles Galápagos. 24 millions de dollars ont été injectés dans le projet, mené par l’entreprise argentine Corporación América qui gèrera l’aéroport pour les 15 prochaines années.
Construction de l’aéroport vert : empreinte écologique limitée
Les constructeurs ont fait part des spécificités de construction de l’aéroport vert, construit avec « la pierre et le bois récupéré de l’ancien aéroport, afin d’éviter les déchets et utiliser au maximum les matériaux existants ». Le terminal a été construit en fonction des vents dominants, de manière à ce que les gaz émis par les avions ne rentrent pas dans le bâtiment et réduire le bruit.
Autre problème : l’eau, l’île de Baltra ne possédant pas de source. L’eau utilisée pour les lavabos provient d’une usine de dessalement et sera recyclée afin d’alimenter les chasses d’eau.
Climatisation naturelle et économies d’énergies
Qui dit bâtiment écologique dit exploitation des ressources naturelles. Plutôt que de climatiser l’aéroport de manière classique, de larges portes et fenêtres permettant au vent de s’engouffrer et ventiler cet endroit chaud, situé à presque 1000 km de l’Équateur. Le reste du bâtiment exploite des canalisations souterraines où l’air est frais.
L’aéroport sera fermé la nuit
De manière à économiser au maximum l’électricité, l’aéroport ne fonctionnera que la journée. Grâce aux nombreuses ouvertures, l’aéroport utilisera surtout la lumière naturelle, les bâtiments étant peints de couleurs claires afin de maximiser cet effet. 25 % de l’énergie consommée pourraient bientôt être amenées par des panneaux photovoltaïques, qui englobent déjà plus de 10 % de la consommation.
Ayant reçu la certification LEED “Or” qui valorise les constructions vertes, ce terminal vert accueillera entre 800 et 1000 passagers par jour. Si l’ouverture est prévue pour février, les finitions débutent, de manière à ce que l’aéroport soit fin prêt pour août 2013.
Source : La Hora | images : © CC,
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On peut peindre un avion en vert, il polluera toujours autant et sera toujours sources d’inégalités sociales. Le seul aéroport écologique est celui qui n’existe pas
Il faut savoir que dans le monde il décolle et atterri 80 000 avions par jour,bonjour la consommation d’énergie maintenant, on prend l’avion pour n’importe quoi, aller manger une bouillabaisse à Marseille, aller voir les glaces fondre dans l’arctique, enfin on prend l’avion maintenant comme mon grand père, il y a 50 ans prenait son vélo, pour aller voir sa famille dans le village d’à coté.
Bravo pour cette réalisation,peut être que d’autres aéroports prendront exemple.
Ce serait bien plus écologique de supprimer les transports aériens ou tout au moins de ne transporter que ce qui est utile et indispensable.
C’est très bien de « positiver » et, personnellement, je salue les efforts faits dans de nombreux domaines (transports en commun, énergies renouvelables, agroécologie, …).
Mais aujourd’hui, les enjeux écologiques exigent une réduction forte des émissions de GES (division par 4 au moins, le plus tôt possible), ce qui est incompatible avec le développement du transport aérien. C’est pourquoi les efforts dont il est question ici (non négligeables, c’est vrai) apparaissent, à qui sait mesurer les enjeux, comme une couche de peinture verte sur une activité effectivement très critiquable.
Critiques, critiques… On ne sait pas faire autre chose ?
Il y a fort à parier que cet aéroport aurait vu le jour de toute façon, et que s’il avait été « normal », personne n’en aurait parlé !
Alors, vous ne pensez pas qu’on pourrait être positifs de temps en temps, et saluer au moins les efforts ?
Il faut être vraiment très fort en « greenwashing » pour associer aéroport et écologie ! Faut-il rappeler que l’avion de très loin le moyen de transport le plus émetteur de CO2 (de l’ordre de 50 fois plus que le train) ? Et, en plus, il incite par des prix scandaleusement bas à aller très loin…
S’il manque de l’eau, pourquoi ne pas installer des toilettes sèches. Pas de pollution d’eau, et la sciure de bois ne devrait être difficile à trouver.
Comment « aéroport » et « écologique » peuvent ils être mariés ainsi? Ll’avion est ils un moyen de transport écologique?
C’est une bonne idée, mais rendue possible par le petite taille de l’aéroport : mille passagers par jour, c’est bien moins qu’une petite gare routière recevant une vingtaine de bus…