Samedi 22 octobre, EDF a immergé sa première hydrolienne destinée à produire de l’électricité grâce aux courants des marées. Il s’agit là d’une première mondiale si on en croit le groupe français.
Produire de l’électricité en mer
Cela fait déjà plusieurs années que le projet de parc hydrolien de Paimpol-Bréhat, en Bretagne, a été amorcé par EDF, mais il a connu une nouvelle avancée dernièrement.
Le 22 octobre, EDF a immergé avec succès une première hydrolienne au large de l’île de Bréhat. L’hydrolienne en question, baptisée « L’Arcouest » devrait être la première d’un parc de quatre machines. En 2012, ces dernières doivent être raccordées au réseau électrique français avec pour objectif l’alimentation en électricité de 2.000 à 3.000 foyers selon le groupe.
L’installation de cette hydrolienne n’est pas définitive. Elle doit être testée et sera ensuite acheminée à Brest afin d’analyser les premières données de la machine et adapter les autres hydroliennes qui doivent être implantées dans le parc ces prochains mois.
Bientôt une filière hydrolienne en France ?
Le Grenelle de l’environnement a fixé un objectif à la France : 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’électricité d’ici à 2020.
Dans cette optique, l’énergie hydrolienne semble être une des solutions possibles et EDF a travaillé en ce sens.
Après plusieurs années de Recherche et Développement, le groupe est passé à la phase de test en octobre 2011.
Dans le cadre d’une politique de développement durable, EDF a souhaité que le projet de parc d’hydroliennes soit respectueux de l’environnement.
Pour cela, les hydroliennes ont été conçues sans système de refroidissement, sans fluide lubrifiant ni réfrigérant, le convertisseur off-shore est composé d’un réfrigérant biodégradable et non toxique, le câble de transmission chargé de transporter l’électricité des hydroliennes sur la terre ferme a été protégé d’une gaine de matériaux inertes, avec peu d’impact sur l’eau donc. L’installation même des hydroliennes ne nécessite ni forage ni ancrage.
De l’électricité avec de l’eau
Les hydroliennes qui doivent être installées sur le site de Paimpol-Bréhat vont être immergées de 35 à 38 mètres en dessous du niveau de la mer, à environ 15 kilomètres des côtes.
Pesant 690 tonnes, l’hydrolienne repose sur trois supports et mesure 21 mètres de haut. A cette profondeur, le courant des marées devrait faire tourner la turbine de l’hydrolienne, turbine qui devrait entraîner un alternateur produisant du courant électrique.
Un convertisseur off-shore, immergé lui aussi, devrait redresser l’énergie électrique produite par les hydroliennes et l’envoyer vers un poste de livraison situé sur la terre ferme à l’aide d’un câble de liaison.
Le projet de production d’électricité par le biais d’hydroliennes prend aujourd’hui forme. Il s’agit là d’une alternative à la très décriée production électrique issue du nucléaire.
De plus, si ce projet fonctionne parfaitement, il pourrait être une solution à la dépendance énergétique de la Bretagne. Affaire à suivre.
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Sur l’énergie marine :
apres avoir betonné la terre betonnons la mer….continuons dans les usines à gaz surdimensionnées qui ne flattent que l’ego humain….
quand on pense a toute cette energie qu’il fallut pour construire ce bidule qui ne sera efficace qu’à 30%….mais bon c’est avec vos sous…
et il y a tellement plus simple à faire….
Sont-elles dangereuses pour les poissons ?
Une première mondiale ?!!!!! Cela fait 55 ans qu’existe l’usine marée-motrice de la Rance (Ille et Vilaine)
Le barrage de la rance est un barrage classique, bas, qui utilise la différence de hauteur d’eau selon les marée, sa particularité est que ses turbines ont été conçues pour tourner avec une petite hauteur d’eau, et qu’elles peuvent être mis en mode « pompage », c’est a dire lors de marée insuffisantes et en périodes particulières, les turbines remontent l’eau vers l’estuaire pour augmenter le volume d’eau qu’elle va utiliser lors de la prochaine marée basse. C’est une usine qui consomme une partie de l’énergie qu’elle produit.
Si l’expérience de l’usine marémotrice ne s’est pas multipliée, c’est qu’il y a de facteurs gênants: rentabilité ? fermeture d’une embouchure de fleuve côtier, infiltration de sel dans les nappes phréatiques…etc..rien de parfait.
Les hydroliennes n’ont donc rien à voir avec ces usines, ce sont des turbbines immergées qui utilisent le mouvement naturel de l’eau.
C’est vraiment une première mondiale.
A suivre donc!!