Le bus du futur ne polluera pas, ne consommera pas d’essence et ne rejettera aucun dioxyde de carbone, car il fonctionnera à l’hydrogène. En mars 2018, François Bayrou, maire de Pau, dévoilait son projet de bus à hydrogène, un petit bijou de technologie verte appelé Fébus. Il devait être le premier en France (pour un bus de cette taille) à assurer des liaisons urbaines. Mais, c’était sans compter sur les efforts d’une petite ville du Nord, Bruay-la-Buissière, qui dès la fin du mois deviendra la pionnière des bus à hydrogène sur le territoire !
Bruay-la-Buissière, première sur les bus à hydrogène
Dans le nord de la France, les premiers bus à hydrogène devraient faire leurs premiers tours de roues dès cet été. Les six premiers engins de ce genre vont être testés sous peu sur les routes du bassin minier des Hauts-de-France, entre Auchel et Bruay-la-Buissière.
Après que le projet ait été initié dès 2015, et au bout de deux ans d’étude de faisabilité, le début des tests concrets devrait commencer fin mai, pour une mise en service dans le courant de l’été. Bruay-la-Buissière deviendra ainsi la première ville de l’Hexagone à tester en conditions réelles l’utilisation de bus à hydrogène. Pau devrait faire de même dans les mois à venir.
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Un choix fort, mais pour l’instant encore déficitaire
Mais combien coûte exactement la mise en place de tels bus à hydrogène ? Pour l’instant, rouler à l’hydrogène n’est clairement pas encore rentable : d’une part, quand un bus classique coûte environ 300.000 euros, un bus à hydrogène revient à 850.000 euros.
D’autre part, la création d’un site de production d’hydrogène par électrolyse pour transformer l’eau en gaz à Houdain au sein même du dépôt de bus, a supposé d’investir 3 millions d’euros sur un budget total de 12 millions d’euros pour l’ensemble du projet(1).
Cette station de 1200 m2, qui évite de faire venir l’hydrogène par camion et donc de générer de nouvelles pollutions, devrait être à même de produire 136 kilos d’hydrogène par jour, ce qui devrait suffire pour alimenter ces six bus, baptisés Businova, au quotidien, pour une autonomie de 330 kilomètres.