Certains peuples amérindiens croient qu’en prenant quelqu’un en photo, on lui enlève une partie de son âme. Difficile à vérifier, mais une étude montre qu’on se souvient moins bien des objets pris en photos que ceux qu’on a simplement observés.
Lorsqu’on prend un objet en photo, on s’en souvient moins bien
Ce sont des chercheurs de l’Université de Fairfield (Connecticut)(1) qui se sont penchés sur ce sujet. Dans un musée, les cobayes qui observaient simplement une oeuvre en ont plus de souvenirs que ceux qui l’ont prise en photo.
Les souvenirs se gravent mieux avec l’observation
Plusieurs types d’expériences ont été menées avec des étudiants dans un musée. À chaque fois, même avec un temps d’observation égal, les étudiants se rappelaient davantage des objets qu’ils n’avaient pas pris en photo.
Le lendemain de l’observation par les étudiants, ils devaient répondre à un questionnaire sur les objets qu’ils avaient observés dans le musée : sur les objets photographiés, le taux de réponses correctes était de 55 % contre 64 % sur les objets simplement observés !
En revanche, ces résultats étaient différents si l’on utilisait un zoom : en effet, photographier avec un zoom permettrait de mieux se concentrer sur l’objet observé.
Tout dépend donc de la manière dont on prend les photos : si l’on appuie « mécaniquement » sur l’objectif, peu de chances que l’on se rappelle de ce que l’on a réellement vu.
En outre, l’étude porte sur les souvenirs immédiats : pour Linda Henkel, du journal Psychological Science, les photos peuvent aider à réactiver les souvenirs plus lointains : » pour nous souvenir, nous devons avoir accès aux photos et interagir avec, au lieu de juste les amasser. » Cet été donc, savourons les paysages et les merveilles observés et sachons prendre des photos avec modération !
Illustration bannière : Un touriste dans un musée – © Ditty_about_summer
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