Avec un budget souvent tendu, de nombreux Français adoptent des stratégies pour maintenir l’équilibre. 81 % des sondés réduisent leurs dépenses, tandis que 36 % puisent dans leur épargne. et 5 % optent pour le crédit à la consommation. Pourtant, malgré ces efforts, 45 % des foyers sont à découvert au moins une fois par an.
Le découvert bancaire, un symptôme persistant de l’érosion du pouvoir d’achat
Pour les Français, la persistance des difficultés financières est, en grande partie, la conséquence de l’inflation sur les produits de base, comme l’alimentation et l’énergie. Selon la dernière étude de Panorabanques, dont BFM Business révèle en exclusivité les résultats, cette baisse de pouvoir d’achat est estimée à 115,50 euros par mois en 2024, un léger mieux par rapport aux 120 euros de 2023. Car il s’agit bien d’un ralentissement de l’inflation, en d’autres mots d’une hausse moins rapide des prix et non pas d’une diminution des prix, ce qui fait que le budget des ménages reste serré. En effet, alors que 43 % des Français jugent leur pouvoir d’achat faible, seulement 5 % l’estiment élevé.
Dans ce contexte difficile, 76 % des Français disposent d’une autorisation de découvert. Et beaucoup y ont recours régulièrement. En effet, 45 % des sondés se retrouvent à découvert au moins une fois par an. À 18 % des personnes interrogées, cela arrive même chaque mois.
Sondage pouvoir d’achat : êtes-vous à découvert avant la fin du mois ?
Piocher dans l’épargne, un réflexe pour près d’un Français sur deux pour faire face aux dépenses élevées
Parmi les personnes qui disposent d’une autorisation de découvert, 30 % dépassent le plafond autorisé occasionnellement, et 8 % de façon systématique. Malgré le risque de frais bancaires élevés, le montant moyen du découvert a légèrement diminué, passant de 232 euros en 2023 à 223 euros en 2024.
Face à la réalité financière difficile, les Français adoptent diverses solutions pour rester à flot. Près de la moitié (46 %) piochent dans leur épargne, tandis que 26 % choisissent de réduire les dépenses non essentielles. Mais ces mesures ne suffisent pas toujours à pallier l’augmentation continue des coûts de la vie, laissant une part importante des foyers dans une situation précaire. Ainsi, pour 34 % des Français, la raison principale pour recourir au découvert demeure leur incapacité à faire face aux hausses des prix.
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