Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) estime que les banques disposent déjà d’une marge de manoeuvre pour permettre à davantage de personnes d’obtenir un prêt, mais qu’elles ne s’en servent que très peu.
Une décision ferme malgré la crise du marché immobilier
Le 26 septembre, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a tranché : il ne sera pas question d’assouplir les règles d’octroi du crédit immobilier. Cette décision intervient alors que le secteur immobilier est confronté à de multiples difficultés. Le HCSF estime néanmoins qu’assouplir davantage les conditions d’octroi ne constituerait pas une solution à ces problèmes.
Actuellement, dans une volonté de lutter contre le surendettement des ménages, les établissements bancaires doivent s’en tenir à des critères stricts : la mensualité d’un prêt ne doit pas excéder 35 % des revenus de l’emprunteur, et la durée totale de ce prêt ne doit pas aller au-delà de 25 ans. Toutefois, une certaine souplesse est prévue, puisque dans 20 % des situations, ces critères peuvent être contournés. Cette flexibilité est principalement destinée à faciliter l’accès à la propriété pour des primo-accédants.
Pour le HCSF, les banques n’exploitent pas pleinement les marges de manoeuvre
Le HCSF a mis en lumière une réalité intéressante lors de sa dernière réunion. L’ensemble des banques n’exploitent pas à leur plein potentiel les flexibilités accordées en juin. En chiffres, cela se traduit par une dérogation aux règles dans seulement 13,8 % des cas, bien en dessous du seuil de 20 % autorisé. Qui plus est, les dérogations pour des projets autres que l’achat d’une résidence principale, qui ont été relevées à 6 % contre 4 % précédemment, ne représentent actuellement que 2,4 % du total des prêts accordés.
Ces statistiques montrent clairement que les établissements bancaires ont encore des marges pour augmenter leur offre de crédit tout en restant dans les clous des critères établis. Le HCSF, qui effectue ce type de bilan tous les trimestres, rappelle ainsi aux banques leur responsabilité. Elles doivent, tout en respectant les exigences réglementaires, favoriser l’accès au crédit pour une large part de la population, y compris ceux disposant de revenus élevés et ayant la capacité de gérer des mensualités conséquentes.
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