Tous les ans, plusieurs millions d’animaux meurent sur la route à la suite d’une collision avec un véhicule. Pourtant, certaines précautions et des équipements permettent de réduire le nombre d’accidents.
Quels animaux sur la route ?
Qui n’a jamais pris le volant et retrouvé sur sa route un animal ? Chat, hérisson, lièvre, biche ou sanglier… Selon une étude publiée en juin 2020, 29 millions de mammifères et plus de 194 millions d’oiseaux meurent tous les ans sur les routes d’Europe. Les animaux ayant le plus fort taux de mortalité par collisions sont les merles et les chauves-souris. En France, l’on dénombre 40.000 collisions de gros gibier par an (25 % sangliers et 20 % chevreuils).
Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas uniquement à la campagne que ce type d’accident arrive. Tous les départements sont concernés par ces collisions.
Elles peuvent entraîner des accidents pouvant blesser voire tuer l’animal et qui provoquent d’importants dégâts sur le véhicule. Selon la Sécurité routière 45 % des véhicules ne sont pas réparables, c’est dire la violence du choc !
#1 – Prudence !
Prudence au volant. Pour éviter la collision avec un animal, restez toujours vigilant. Si vous roulez la nuit, notamment par temps clair et sur une ligne droite qui sont les conditions favorables pour croiser un animal sur la route, conduisez prudemment.
Ralentissez lorsque vous vous trouvez dans une zone à visibilité réduite, un virage ou traversez une forêt. Surveillez les panneaux indiquant la présence d’animaux sauvages et guettez le moindre mouvement.
Ce genre de panneau est installé dans des zones comportant une forte population d’animaux sauvages ou dans lesquelles des animaux traversent fréquemment la route : soyez prudents ! – © auerimages
N’oubliez pas que si vous rencontrez un animal, il est possible qu’il ne soit pas tout seul (femelle avec ses petits). Renseignez-vous aussi sur les dates d’ouverture de la chasse, c’est une période qui augmente les risques d’accidents car les animaux ont tendance à se diriger vers les routes lorsqu’ils sont traqués.
#2 – Les bons réflexes
Comment réagir si vous croisez un animal sur votre route ? Ralentissez, bien sûr, et utilisez votre klaxon ou vos phares pour le faire fuir. S’il ne bouge pas, freinez fort. Ne tentez pas de l’éviter en déviant votre trajectoire, vous pourriez vous retrouver dans le fossé. Si possible, avertissez les véhicules qui vous suivent en enclenchant les feux de détresse pour éviter les sur-accidents.
Si le choc est inévitable, agrippez bien le volant, gardez le contrôle et dirigez votre véhicule vers l’endroit d’où il vient et non vers celui où il va. Freinez rapidement et fermement, tentez de percuter l’animal en oblique. Relâchez les freins juste avant de heurter l’animal afin de réduire les chances de le voir traverser votre pare-brise.
En cas de collision, rangez-vous sur le côté. Enfilez votre gilet jaune, allumez vos feux de détresse et installez votre triangle de signalisation (ou essayer de diriger vos phares vers l’animal) afin de prévenir les conducteurs qui arriveront.
Ne vous approchez pas – un animal blessé peut devenir agressif – et appelez la gendarmerie qui le prendra en charge.
Les animaux sauvages peuvent être source d’accidents de la route importants principalement en forêt, le soir ou au cours de la nuit. À l’approche de l’hiver, automobilistes, exercez la plus grande prudence et choisissez une conduite apaisée © Peteri / Shutterstock
Pensez à prendre des photos pour les montrer à l’assurance et contactez-la. Vous disposez de cinq jours pour faire votre déclaration et n’aurez pas de malus.
#3 – Les dispositifs
« Mieux vaut prévenir que guérir ». Pour éviter la collision avec un animal, il est possible d’équiper son véhicule. Il existe des systèmes de sifflets à ultrason anti-gibiers qui se placent sur les motos et s’adaptent aux voitures.
Autre solution, la caméra thermique. Cette installation permet de déceler la présence d’un être vivant, à l’automobiliste ensuite de rouler prudemment.
Sur certains bords de route, en Isère et en Haute-Savoie par exemple, des radars anti-gibiers ont été installés. Ils préviennent les automobilistes lorsqu’ils détectent un animal. Ces systèmes ont tous été jugés efficaces et permettent ainsi de réduire le nombre d’accidents.
illustration bannière : Éviter autant que possible de rouler la nuit pour éviter les collisions – © SciePro
