Sous conditions de ressources, certains ménages bénéficieront en cette fin de 2021 de la prime de Noël et de l’indemnité inflation. Certains salariés, sur décision de l’employeur, pourront également bénéficier de ce qu’on appelle dans le langage courant « la prime Macron ».
La prime de Noël et l’indemnité inflation seront versées automatiquement aux ménages qui y ont droit
L’indemnité inflation a finalement été approuvée par le Parlement, par un ultime vote à l’Assemblée nationale le 24 novembre 2021. Elle sera donc versée à près de 5,8 millions de familles modestes, à savoir les ménages qui bénéficient déjà du chèque énergie. Cette aide sera d’un montant unique de 100 euros et sera versée automatiquement en décembre 2021 par la Caisse d’allocations familiales ou la MSA (pour les régimes agricoles). Pour rappel, bénéficient du chèque énergie les ménages dont le revenu fiscal de référence (RFR) est inférieur à 10.800 € par unité de consommation. À noter qu’une personne composant un foyer constitue une unité, la deuxième 0,5 et chaque personne supplémentaire 0,3.
La prime de Noël, versée traditionnellement vers la mi-décembre depuis 1998, sera elle aussi au rendez-vous en 2021. Ni son montant ni sa date de versement n’ont encore été annoncés pour 2021. Néanmoins, en 2020 elle avait bénéficié à 2,5 millions de ménages, pour un montant allant de 152,45 à 442,10 euros. Pour bénéficier de la prime de Noël, il faut être bénéficiaire, en novembre ou décembre de l’année en cours, soit du Revenu de solidarité active (RSA), soit de la Prime forfaitaire pour reprise d’activité, soit de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), soit de l’Allocation équivalent retraite (AER).
L’indemnité inflation concerne les personnes qui reçoivent le chèque énergie – © RVillalon
En 2021, les entreprises pourront choisir à nouveau de verser la « prime Macron »
La « prime Macron », enfin, pourra être versée par les employeurs qui le souhaitent. Désignée injustement par le nom du président de la République, cette prime ne constitue en réalité pas une aide publique, et encore moins une prestation versée par le Trésor public. Cette prime, appelée officiellement « Prime exceptionnelle de pouvoir d’achat » (Pepa), est versée par les employeurs qui le souhaitent sur leurs fonds propres. Les employeurs sont autorisés à verser cette prime aux salariés qui gagnent moins de trois SMIC (soit environ 4.760 euros maximum par mois).
Cette prime est exonérée de l’impôt sur le revenu, des cotisations salariales et des contributions sociales dans la limite de 1.000 euros. Mais si l’entreprise a mis en place un accord d’intéressement ou comporte moins de 50 salariés, la prime est exonérée dans les mêmes conditions dans la limite de 2.000 euros. Point important : cette prime ne peut pas remplacer une augmentation de rémunération prévue par un accord salarial dans l’entreprise. S’agissant des délais, elle doit être versée entre le 1er juin 2021 et le 31 mars 2022. Elle peut faire l’objet d’une avance, mais le solde doit être payé au plus tard le 31 mars 2022.
Illustration bannière : Les aides et primes de décembre – © Somkid Thongdee
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