Le 15 août 2020, le décret n°2020-1064 a été publié au Journal Officiel. Il précise comment certaines portions de routes nationales pourraient être concédées par l’État et devenir des autoroutes.
La route devra être située dans le prolongement d’une autoroute
C’est dans la plus grande discrétion, alors que ce jour-là des milliers d’automobilistes ont pris le volant, qu’a été publié, le 15 août 2020, au Journal Officiel, le décret n°2020-1064 relatif aux conditions de classement de certaines sections de routes dans la catégorie des autoroutes.
Autrement dit, ce texte précise l’un des articles de la LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) promulguée le 24 décembre 2019, en fixant les conditions dans lesquelles les sections à gabarit routier peuvent être classées dans la catégorie des autoroutes.
Entrée en vigueur le lendemain de sa publication, ce décret explique comment des routes de deux fois deux voies et chaussée séparée qui sont gérées par l’État, peuvent, « dans la mesure où le trafic le permet », devenir des autoroutes. Le texte précise une condition : la route doit être une double voie, « située dans le prolongement direct d’une voie bénéficiant déjà du statut autoroutier ».
Lire aussi : Clap de fin pour l’A45 : doit-on encore construire des autoroutes ?
Qui va gérer ces autoroutes ?
Mais pourquoi ce changement ? « L’idée était de désengorger ce genre de tronçons, en échange de leur entretien par les concessions, à condition qu’ils soient ‘couverts par une augmentation des tarifs raisonnable’ », lit-on dans Auto Plus(1).
La concession de ces sections de routes aura probablement des répercussions financières, reste à savoir combien les automobilistes devront débourser en plus pour effectuer leurs trajets. Pour l’heure, une commission d’enquête au Sénat est en cours et doit rendre son rapport bientôt.
Ce décret ne concerne que « plusieurs dizaines de kilomètres sur les quelque 12.000 km de routes nationales », expliquent nos confrères. Il soulève cependant la question de la gestion future du réseau national. Pour rappel, la grande majorité des autoroutes françaises sont gérées par des sociétés concessionnaires d’autoroutes. Un manque à gagner pour l’État…
Illustration bannière : © LeniKovaleva
A lire absolument