Prix en supermarché : une stabilité trompeuse, des hausses choc à prévoir

Les négociations commerciales entre la grande distribution et l’industrie agroalimentaire se sont achevées le 1er mars 2025, aboutissant à une « quasi-stabilité » des tarifs pour une majorité des produits. Cependant, les consommateurs devront se préparer à des hausses de prix importantes sur certains articles courants comme le chocolat ou le jus d’orange.

Rédigé par , le 3 Mar 2025, à 10 h 48 min
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Malgré la « quasi-stabilité » des prix pour la majorité des produits, certaines catégories connaîtront des augmentations importantes, notamment dans les secteurs des biscuits et des produits laitiers. Cette hausse, d’environ 15 %, impactera de nombreux produits de consommation courante. Toutefois, quelques baisses de tarifs sont attendues dans les rayons hygiène et entretien.

Une stabilité tarifaire annoncée malgré des tensions persistantes dans la grande distribution

Les supermarchés ont pu maintenir une relative stabilité des prix pour 2025, après des négociations acharnées avec les fournisseurs agro-industriels. Layla Rahhou, déléguée générale de la FCD (Fédération du Commerce et de la Distribution), a fait savoir par communiqué que « tout est signé à quelques exceptions près » et que cette stabilité sera bénéfique pour les consommateurs, après plusieurs années marquées par une forte inflation. Néanmoins, les discussions avec les multinationales comme Coca-Cola ou Nestlé ont été particulièrement tendues, ces entreprises ayant souvent retardé la conclusion des accords.

Alors que les PME ont bouclé les négociations plus rapidement, les grandes multinationales ont tenté de maximiser leur pouvoir de négociation. Les supermarchés, s’efforçant de préserver leurs marges, n’ont pu éviter une hausse modérée des prix sur certains produits essentiels, notamment en raison de l’augmentation des coûts de production, et des salaires dans le secteur industriel.

Des marges serrées et un impact sur certains produits clés

Le maintien d’une marge minimale de 10 % sur les produits alimentaires, imposé par les lois Egalim, a également pesé sur les négociations. Ce seuil, mis en place pour protéger les agriculteurs, a cependant été critiqué pour son impact sur les prix à la consommation, sans pour autant garantir une meilleure rémunération des producteurs. Des industriels ont également dénoncé la tendance de certaines enseignes à négocier depuis l’étranger, un procédé permettant d’améliorer le rapport de force avec les grandes marques.

En conséquence, les produits incontournables tels que le chocolat ou le beurre enregistreront des hausses de prix, certaines allant jusqu’à 78 % pour le beurre, d’après les déclarations du directeur général de La Mère Poulard. Bien que ces augmentations soient principalement concentrées sur certains secteurs, elles pèsent lourdement sur le budget des ménages, déjà impactés par des années d’inflation continue.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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