Le 13 septembre 2014 à Pékin marquait le début d’un championnat d’un nouveau genre : la Formule E. 100 % de moteurs électriques, 10 écuries et 0 gaz d’échappement étaient les chiffres phares de la première grille de départ. En gestation depuis l’été 2012, le projet d’une Formule E « verte » s’est finalement concrétisé, avec une première saison remarquée. Après ce démarrage en trombe, que nous réservent les prochains mois ?
La Formule E : la vitrine sportive de la voiture électrique
Tandis que Renault annonçait son retour en Formule 1 en septembre 2015, la Formule E commençait tout juste sa 2ème édition. Au terme de 11 premières courses disputées sur 4 continents, l’ère du tout électrique est bel et bien sur les circuits. Bien loin des batailles de scores en Formule 1 classique, la Formule E se veut humblement écologique et avant-gardiste.
Pour la 1ère saison, tout le monde a roulé avec la même monoplace : une Spark-Renault SRT-01 E de 270 ch pouvant atteindre les 200km/h. Une performance qui rassure quant aux recherches en cours, côté e-cars. D’ailleurs, les organisateurs ne cachent pas leur double objectif : développer le pôle Recherche & Développement en automobile électrique high-tech et rallier le public à la cause du « zéro carbone ».
L’absence de rejets atmosphériques et la réduction de la pollution sonore (80 décibels, contre 140 pour un modèle Formule F1 et 70 pour une voiture normale), favorisent l’organisation des courses sur des circuits urbains. Le public, et notamment les spectateurs juniors, peuvent maintenant accéder plus facilement à ces véhicules « branchés ». À titre d’exemple, le 17 juillet dernier, il suffisait de se rendre aux Invalides pour assister au ePrix de Paris. Une proximité qui ne manque pas de ravir les nouveaux passionnés de compétition auto.
La Formule E : plus qu’un divertissement, une adhésion enthousiaste
Avec les e-villages ouverts aux spectateurs après chaque course et accueillant des animations, concerts ou simulateurs de conduite, la Formule E est loin de se résumer à un simple championnat. Les constructeurs et sponsors cherchent à rassembler le plus de monde possible autour de l’industrie, bien au-delà des traditionnels amateurs de course automobile.
En Formule E, on retrouve aussi bien des visages familiers de la F1 comme Alain Prost, responsable chez Renault e.Dams, que des figures de la lutte contre le changement climatique, tel l’acteur Leonardo DiCaprio. Mandaté comme Messager de la paix par l’ONU, DiCaprio endosse désormais la casquette de co-fondateur de l’écurie française Venturi Formula E Team.
2016 : plus d’enjeu avec des modèles différents
2016 marque la fin du modèle monoplace unique par Renault. Dorénavant, chaque équipe pourra concourir avec son propre constructeur et apporter ses propres améliorations techniques. Mahindra Racing, Motomatica SpA et Citroën DS rejoignent ainsi les rangs des motoristes déjà en lice.
Les voitures peuvent maintenant être mono- ou bimoteurs (un moteur unique par roue). Les techniciens sont, quant à eux, autorisés à effectuer leurs propres modifications sur des éléments essentiels, dont la propulsion, la boîte de vitesse, ou la batterie. Grâce à l’optimisation de l’alimentation par Williams Advanced Engineering, Renault e.Dams annonce, par exemple, une augmentation de puissance de ses véhicules de 30 % pour la deuxième saison en cours.
Concernant l’alimentation, les concurrents doivent pour l’instant s’arrêter en milieu de course pour changer de véhicule, le temps de recharge étant encore trop long. Mais selon Jérôme d’Ambrosio, pilote belge titulaire de l’écurie Dragon Racing pour la saison 2014-2015 : « L’objectif c’est que dans les trois ans, on puisse faire une course avec une seule monoplace. Cela ne peut qu’être bénéfique pour les voitures des citoyens. »
De tels progrès techniques seraient tout à fait adaptables à la production des modèles e-cars de série, dans le génie civil. Le défi est donc à la fois sportif, avec de futures courses plus longues et commerciales, avec des débouchés pour l’industrie automobile.
Renault perdant ?
Pas sûr que Renault reste gagnant, tant sur les circuits que sur les routes. En plus de la perte du monopole sur les équipements autorisés en Formule E, le constructeur au losange compte un nouveau concurrent sur la piste cette saison : Citroën. Avec la sortie de sa nouvelle e-Mehari, le troisième fabricant français a, lui aussi, une carte médiatique à jouer en Formule E pour faire décoller ses ventes.
En attendant, c’est le 23 avril 2016 sur le circuit de Paris-Invalides que se tiendra le prochain rendez-vous la Formule E, lors de son étape française. Sur un tracé spécialement défini pour l’occasion, soyez aux premières loges de ce laboratoire technologique grandeur nature.
La Formule E, écolo ??!! Et elle vient d’ou , l’électricité ? Et il vient d’ou l’uranium, et dans quelles conditions il est extrait ??!
Et si on arretait tout simplement de faire rouler des voitures pour rien, juste pour le plaisir de qqs uns, ça ne serait pas plus écolo, ça ??
J’ose espérer que vous n’avez aucun loisir polluant : cinéma (quand on voit la pollution engendrée par la production d’un film !), cyclisme (Tour de France une cata), parc d’attraction … et j’en passe !
Ce n’est pas parce que vous n’aimez pas la Formule 1 que vous devez juger ceux qui apprécient.
Je ne suis pas vraiment une fan de F1, mais je suis contente qu’un tel championnat se développe.
Par ailleurs, je regarde plus loin que le bout de mon nez, car la technologie développée bénéficiera à nos voitures.
Vous n’utilisez pas de voiture non plus ?
Alors, oui, l’électricité est nucléaire, mais actuellement cela s’appelle « un mal pour un bien », car entre des millions de voitures au pétrole (extraction, transport, GES et particules polluantes) et des voitures à l’électricité, aujourd’hui je choisie l’électricité (ou le vélo lorsque cela est possible bien sûr 🙂