Comment lutter contre l’ostéoporose (baisse de la densité minérale osseuse) et son risque de fractures osseuses ? La question fait débat depuis longue date entre les pro et les anti-produits laitiers.
Au congrés mondial sur l’ostéoporose qui a eu lieu à Milan en mars dernier, le Pr Jean-Yves Reginster, Président de l’ESCEO (The European Society for Clinical and Economic Aspects of Osteoporosis and Osteoarthritis) et organisateur du congrès, a fait le tour de la question et des études pour donner son avis.
Peut-on lutter contre l’ostéoporose avec des produits laitiers ?
« En Europe, l’ostéoporose touche plus de personnes que le cancer du poumon (22 % des femmes de plus de 50 ans et 7 % de la population des hommes à partir de 60 ans », commence par rappeller le Pr Jean-Yves Reginste. En France, cette maladie est considérée comme un problème de santé publique.
L’ostéoporose en France, c’est :
- 74.000 fractures du col du fémur,
- 56.000 fractures-tassements vertébraux,
- 56.000 fractures du poignet
- Projection 2025 : près de 100.000 fractures du col du fémur
Coût : 6,1 milliards Euros.
L’enjeu de santé – et financier ! – est donc majeur pour les années à venir, dès aujourd’hui.
Le squelette se gère comme un compte en banque
« Le tissu osseux se renouvelle tous les 90 jours de 10 % de son capital. Ce capital est constitué pendant la croissance jusqu’à 20 ans, âge auquel on atteint le pic osseux. Tout l’enjeu est de conserver ce capital le plus haut possible », explique le Pr Jean-Yves Reginster qui résume le sujet en une formule choc : le squelette est un compte en banque. Il faut veiller à ne pas trop le dépenser pour le garder le plus longtemps possible à flot.
Le renouvellement se passe bien entre leur 20 ans et leur 50 ans pour les femmes. Pour les hommes, le renouvellement osseux continue un peu plus tard, jusqu’à 60 ans environ. C’est une période de latence, au cours de laquelle les 10 % du capital se renouvelle tous les 3 mois.
Mais à partir de 50 ans pour les femmes et d’environ 60 ans pour les hommes, le renouvellement ne se fait plus et la perte osseuse commence. Il faut donc essayer de la diminuer. Alors autant partir de haut ! « Si on a 10 % de masse osseuse en plus à 20 ans, on a 50 % de risque de fracture en moins 40 ans plus tard, surtout pour les femmes », souligne le scientifique.
Tout se jouerait avant 20 ans.. et même avant !
Il cite deux études qui démontrent l’effet bénéfique des produits laitiers sur la croissance osseuse des enfants :
- L’une chez des mères à qui on a fait boire du lait pendant la grossesse et dont les bébés avaient une masse osseuse meilleure que ceux dont les mères ne buvaient pas de lait.
- L’autre chez des adolescentes a qui ont a donné des produits laitiers contenant 1125 mg de calcium (soit les recommandations françaises pour les adolescentes en matière de calcium) entre 6 et 18 ans, et qui ont fabriqué plus de masse osseuse que celle qui n’ont reçu que 703 mg de calcium (8).
Les fractures osseuses sont dues à plusieurs facteurs
Le fait que la France arrive dans le peloton de tête des pays moyens touchés par les fractures osseuses (moins de 300 000 cas/an) est souvent repris comme un argument anti-lait : il serait inutile d’en consommer parce qu’il n’empêcherait pas d’avoir des fractures. Certains disent même que le lait les favoriserait.
Des arguments trop réducteurs, aux yeux du Pr Jean-Yves Reginster. Il explique que les risques fractures – ou de non fractures – sont aussi dues à d’autres facteurs :
- « En France, les fractures sont dues aussi à notre patrimoine génétique et à notre exposition – ou pas – à la vitamine D.
- En Asie, les jambes plus courtes et l’angle particulier des hanches des femmes sont des facteurs qui minimisent les risques de fractures.
- En Afrique, ce sont certaines hormones qui vont jouer ce rôle ».
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OK, rien qu’à voir la desinformation sur ce site censé etre écolo, je me désabonne direct de la newletter. Préconiser boire du lait, bin voyons, pourquoi pas du destop ou de la viande rouge.
De la viande rouge ET du Destop. Il faut bien le second pour faire passer le premier ! 😉
je suis d’accord avec les commentaires précédents. De plus, dans mon cas j’ai remarqué que les laitages me donnent des douleurs articulaires, qui disparaissent lorsque j’arrete. Et nombre de gens ne peuvent vraiment pas en consommer. Il serait plus judicieux de nous lâcher un peu avec ce sacro saint lait (et foutre la paix aux vaches par la meme occasion, je vous ai épargné ce aspect) pour nous informer plutot sur les sources végétales. A mon avis, le lait comme la viande peuvent dépanner, mais on est plutot genre frugivore et végétariens (meme si les plantes non plus ne sont plus ce qu’elles étaient si j’ai bien compris)
Le lait de vache convient bien aux veaux. Pour les hommes c’est une autre histoire.
Ce qui n’est pas dit dans cet article c’est que la composition du lait d’aujourd’hui (je suppose que vous parlez de celui de vaches) ne ressemble en rien à celui que nos ancêtres buvaient.
Aujourd’hui le lait non bio contient des tas de médicaments et d’hormones.
Pour pouvoir boire du lait de vache il faudrait avoir une vache chez soi nourrie de manière naturelle (pâturages), et la traire tous les jours pour avoir du lait cru et sain.
Je ne bois pas de lait de vache, même pas bio, ça me donne des crampes d’estomac terribles, par contre je mange des fromages de brebis ou de chèvres mais en quantité raisonnable car, à l’opposé de ce que l’on croit le corps humain n’a pas besoin d’une très grande quantité de calcium au quotidien, l’OMS préconise 400 mg par jour environ pour un adulte, sauf que sur les 400 mg qu’on va ingérer le corps n’assimilera pas tout, à peine 100 mg !
De plus le calcium se trouve aussi dans certains légumes et il est mieux assimilé.
Il existe une paranoïa concernant les carences en calcium véhiculée par les médias et largement financée par les producteurs de lait (publicité) à qui ça rapporte énormément d’argent.
Regardez la quantité de produits laitiers, dont les desserts lactés, dans les rayons des supermarchés, c’est démentiel !
Ce sont des produits faciles à manger car pas besoin de cuisiner, un petit yaourt, une petite crème, des petits gressins qu’on trempe dans du fromage fondu, etc…les produits à base de lait nous ont envahis, il vaut mieux consommer des fruits ou des céréales.
D’ailleurs peu de gens savent que trop de protéines animales contribue au surpoids, quand les protéines ne sont pas utilisées par les muscles elles sont stockées sous forme de graisse, dans une population majoritairement sédentaire inciter à consommer des protéines animales n’est pas une très bonne idée !
Tout à fait !
Je pense que les produits laitiers ce n’est pas très bon pour la santé. J’ai décidé d’arrêter les produits laitiers à la suite de gros problèmes d’acné. Depuis je n’en consomme plus du tout et je mange paléo pour avoir une belle peau. De plus, les produits laitiers me fatiguaient énormément j »étais tout le temps fatiguée quand j’en mangeais… Non les produits laitiers, je ne veux plus JAMAIS en manger !
Il y a beaucoup de végétaux qui contiennent plus de calcium que les produits laitiers (sésame, amandes, oléagineux en général, légumes à feuilles vertes…)et qui de plus n’acidifient pas le corps comme ces derniers qui paradoxalement devra puiser dans ses réserves de calcium pour l’alcaliniser. C’est complètement contre productif. Et puis il n’y a rien dans les produits laitiers qui ne se retrouveraient ailleurs dans l’alimentation. Tout à fait d’accord avec le commentaire précédant, c’est idiot de penser que nous dépendons d’une substance maternelle d’un autre mammifère pour notre santé.
Je pense qu’il s’agit encore une fois de désinformation et que ceux qui la véhiculent ont des intérêts financiers.
Posons-nous juste la bonne question. Comment se ferait-il que l’humain dépende des bovins ou autres mammifères pour assurer sa santé ? Pourquoi devrions-nous consommer encore des produits laitiers après le sevrage ? Et qui plus est, de mammifères qui ne nous ressemblent en rien ? Si on y réfléchit, cela n’a absolument aucun sens.
La bonne question est que « avant » les enfants étaient allaités par leur mère ou nourrice pendant de nombreux mois (j’ai 65 ans, ma mère m’a allaité jusqu’à 18 mois, ainsi que mes soeurs)et donc les produits laitiers bovins ou caprins étaient utilisés qu’en cas de « force majeure » avant le sevrage. Par la suite j’ai toujours consommé des produits laitiers et du lait frais (pas stérilisé)du vrai beurre aussi..pas les faux … Je consomme aussi des carottes comme mes lapins..cela a-t-il aussi un sens ? lol !
Je pense qu’il faut arrêter de préconiser ou interdire à outrance. Tout reste une question de modération.. et de diversité
BOnjour, Ce monsieur est-il vraiment indépendant ? Il a déjà participé à un symposium organisé par Danone healthandfood.fr/article/4/show, le Cerin (centre de recherche et d’information nutritionnelles, est le département santé de l’interprofession des produits laitiers) cerin.org/colloque/dairy-products-bone-health-turning-facts-and-beliefs-into-clinical-practice.html.