Produits végétaux : l’usage des termes carnés interdit dès le 1er mai 2024

« Steak végétal », « entrecôte de soja », « jambon végétarien »… Dès le 27 mai 2024, les produits de ce type ne pourront plus être commercialisés.

Rédigé par Anton Kunin, le 28 Feb 2024, à 9 h 14 min
Produits végétaux : l’usage des termes carnés interdit dès le 1er mai 2024
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Un décret du 26 février 2024 interdit l’emploi de termes associés traditionnellement à la viande pour la description de produits végétaux.

Produits aux protéines végétales : tout un éventail de termes sera bientôt interdit

Préparez-vous à dire adieu à des expressions telles que « steak végétal » ou « entrecôte vegan ». Un décret du 26 mai 2024 interdit en effet l’utilisation de dénominations légales relatives à des espèces animales (ainsi que la morphologie et anatomie animales) pour décrire des produits transformés contenant des protéines végétales.

Sont en particulier interdits les termes suivants :

  • filet
  • faux filet
  • rumsteck
  • entrecôte
  • aiguillette baronne
  • bavette d’Aloyau
  • onglet
  • hampe
  • bifteck basse côte
  • paleron flanchet
  • steak
  • escalope
  • tendron
  • grillade
  • longe
  • travers
  • jambon
  • boucher/bouchère
  • charcutier/charcutière

Parallèlement, une liste de termes autorisés pour les produits d’origine animale pouvant contenir un certain pourcentage de protéines végétales a été publiée. Cette mesure clarifie également les règles pour les produits mixtes, où les protéines végétales complètent plutôt que remplacent les composants animaux. Ainsi, un saucisson pourra contenir 5 % de protéines végétales maximum, un cordon bleu 3,5 %, des nuggets 3,5 %, une saucisse 3 %, un filet mignon 0,5 %, un jambon cuit 0,5 % etc.

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Interdire l’usage des termes carnés a été un long feuilleton

Cette mesure législative fait suite à des préoccupations concernant la confusion potentielle pour les consommateurs, soulevées par les acteurs de l’industrie de la viande. Elle vise à garantir que les appellations de produits reflètent plus fidèlement leur composition. À noter que ces règles s’appliqueront uniquement aux produits élaborés en France. Il sera donc toujours possible de voir dans les rayons des « steaks végétaux » importés.

Mettre en place cette nouvelle réglementation n’a pourtant pas été une chose facile. Le premier projet de décret élaboré par Bercy a été retoqué par le Conseil d’État en juin 2022. Bercy a donc dû retravailler le texte afin qu’il passe le filtre du Conseil d’État, puis le soumettre à la Commission européenne, qui l’a donc validé.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. C’est complètement ridicule. Je ne vois pas où est l’ambiguïté dans le terme « steak végétal ». Dans ce cas, il faut interdire steak de thon, puisque ce n’est pas de la viande; et la tête de moine(fromage)?, le fromage de tête (viande)?, le pied de mouton?(c’est un champignon)

  2. Et un lobby de plus aux côtés de nos gouvernants, celui de la viande évidemment. C’est prendre les Français pour des neuneus de dire qu’ils pourraient ne pas faire la différence entre le steak du viandard et le végétal ! Je ne pense pas que ce décret redore l’image de la viande. C’est juste parce qu’ils ont peur…

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