Pendant une grande partie de l’histoire de l’humanité, le transport fluvial faisait partie du quotidien. Un homme, Alain Thébault, veut lui donner une seconde vie, cette fois-ci en tant que transport économique et écolo pour des déplacements au quotidien.
Sea Bubble : l’environnement, pas la vitesse
Faire naviguer des taxis sur l’eau, l’idée n’est pas bête : en journée, la Seine, tout comme des fleuves dans d’autres agglomérations à travers le monde, est loin d’être embouteillée. Alors que l’homme utilise depuis des siècles l’eau pour se faire transporter, pourquoi ne pas saisir cette opportunité dans une ville moderne, qui croule sous le trafic automobile et la pollution qui va avec ?
C’est l’idée qu’anime Alain Thébault, skipper français devenu célèbre pour son bateau volant baptisé l’Hydroptère, à bord duquel il a battu le record du monde de vitesse en 2009. Aujourd’hui, la vitesse, Alain Thébault n’en rêve pas autant : son défi, bien plus important, est celui d’un impact zéro sur l’environnement.
Un moyen de transport aux multiples avantages
Ses bateaux urbains, baptisés Sea Bubble, portent bien leur nom, puisqu’ils se présentent comme des bulles pouvant accueillir quatre passagers, plus le conducteur. Ils sont capables de démarrer à une vitesse de 6-8 noeuds, ne font pas de bruit, ne génèrent pas de vagues et ne contribuent pas à l’érosion des berges. Le tout fonctionne à l’électricité : une fois amarré, et en attendant sa prochaine mission, l’engin se charge, avec de l’électricité produite grâce à des panneaux solaires notamment. La capacité de sa batterie est suffisante pour faire avancer Sea Bubble sur 80 à 100 km.
Trois investisseurs contribuent au projet : Henri Seydoux (le fondateur et PDG de Parrot), Romain Lavault (associé général de Partech Ventures) et Philippe Camus (ancien PDG d’EADS Airbus et Alcatel Lucent).
Anne Hidalgo, la maire de Paris, a pour sa part évoqué un premier test dans la capitale française en mars 2017, mais la lourdeur des contraintes législatives et administratives ont failli mettre en danger la mise en oeuvre du projet, si bien qu’en octobre 2017, le constructeur annonçait que ses premiers taxis voleraient au-dessus du lac Léman, plutôt que de la Seine.
Mais dernier rebondissement fin novembre 2017 : les contraintes réglementaires ont été levées et les navettes fluviales volantes et les Sea Bubbles feront leur apparition dans Paris pour les premiers essais, « durant l’été 2018″
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C’est pour quand sur la Saône et le Rhône?
Une excellente idée, car l’électrification des déplacements fluviaux est un bon plan pour Paris (réduction des déplacements routiers, donc des embouteillages, mode doux, donc réduction de la pollution). L’idéal serait de le coupler aux autres transports collectifs et à une boucle téléphérique à gros débit reliant les gares SNCF.
Espérons qu’il va couler le 1er jour avec la folle d’hidalgo comme seule victime, évidement!!!
La pollution ne vous concerne donc pas?