Le Conseil de Paris a voté une série de mesures visant à alléger le fardeau de saleté qui pèse sur la capitale. 100 agents supplémentaires seront recrutés et du nouveau matériel sera acheté, pour un coût de 22 millions d’euros.
Paris : la saleté est surtout une affaire de moeurs
Décidément, Paris n’arrive pas à se défaire de la saleté ! Les plans de dératisation successifs ont certes porté leurs fruits, mais le problème reste présent. C’est ainsi que la mairie a décidé d’y consacrer 1,5 million d’euros supplémentaires. Des poubelles inaccessibles aux rats seront installées, de même que appâts contenant des substances anticoagulantes.
Mais si Paris est une ville sale, les responsables de cette saleté sont les Parisiens eux-mêmes : les lieux de pique-nique (les bords du Canal Saint-Martin, les abords du Sacré-Coeur) sont systématiquement jonchés de détritus laissés par les fêtards. Dans des quartiers populaires et tout particulièrement dans la Goutte d’Or (18ème arrondissement), ce sont des habitants qui jettent des détritus par la fenêtre ou tout simplement en marchant. Les vendeurs à la sauvette sont également fautifs, très présents dans ce quartier, qui laissent leurs cartons sur le trottoir dès qu’ils aperçoivent des policiers. L’habitude des Parisiens, enfin, de jeter leurs mégots par terre, résulte aussi du choix fait par la mairie elle-même de mettre des sacs plastiques en guise de poubelles, ce qui ne permet pas d’y jeter sa cigarette.
Découvrez le nombre de mégots de cigarettes jetés dans la rue avec le Planetoscope
Les amendes devraient devenir plus fréquentes
Pour atténuer un tant soit peu ces nombreuses sources de saleté, la Mairie de Paris annonce des passages d’éboueurs supplémentaires en été, l’après-midi et jusqu’à 23h30 si besoin, dans les zones où les Parisiens jettent le plus de déchets. La « brigade des incivilités » sera elle aussi renforcée, de même que son objectif : infliger 50 % de plus d’amendes. Pour rappel, depuis le 1er octobre 2015, une amende de 68 euros a été instaurée pour les auteurs de graffitis, ceux qui urinent dans la rue et ceux qui jettent leurs déchets sur la voie publique : 33.000 amendes de ce type ont été infligées en 2015 et 37.000 en 2016.
Pour lutter contre les dépôts de mégots, 125.000 cendriers de poche seront distribués au premier semestre 2016, dans le cadre d’un partenariat avec la SNCF, la RATP, le SYNHORCAT (Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafés et traiteurs), les buralistes d’Île-de-France et le CROUS de Paris.
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