Les protections périodiques seront disponibles dans les distributeurs qui seront installés dans les résidences universitaires des CROUS et les services de santé universitaires.
La précarité menstruelle concernerait 1 étudiante sur 3
C’est une annonce majeure pour le pouvoir d’achat des étudiantes : dès la rentrée 2021, les protections périodiques seront distribuées gratuitement dans les résidences universitaires et les services de santé universitaires, a assuré Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur. « Dans l’enseignement supérieur, la précarité menstruelle concernerait 1 personne sur 3 », a-t-elle fait savoir sur son compte Twitter, avant d’ajouter qu’il s’agit d’« un enjeu collectif et une véritable question d’égalité ».
À la rentrée 2021, le ministère vise l’installation de 1.500 distributeurs. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la précarité des jeunes, dont la précarité menstruelle est l’un des volets. « Cinq millions d’euros ont été alloués au budget 2021 pour lutter contre la précarité menstruelle », a tenu à rappeler Frédérique Vidal. Il faut savoir que chaque femme utilise en moyenne 15.000 protections durant sa vie, pour un budget de 4.000 euros au cours d’une vie.
Longtemps invisible, la précarité menstruelle étudiante est une injustice que nous ne pouvons plus tolérer.
Sensibilisés et alertés par les associations, nous avons décidé de mettre à disposition des protections périodiques gratuites dans les CROUS dès les prochaines semaines. https://t.co/tC4KgKUtnh— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 23, 2021
Protections périodiques : des produits écologiques existent
Pour l’UNEF, le principal syndicat étudiant, c’est « une avancée à saluer », même si les militants se disent « vigilants sur sa mise en place ». Le syndicat estime que l’installation de ces distributeurs uniquement dans les résidences et les services de santé n’est pas suffisant et qu’il faudrait en installer sur tous les sites universitaires, de nombreuses universités comptant plusieurs sites et le bâtiment où se trouve le service de santé pouvant être très éloigné pour une bonne partie des étudiants.
Test produit – la coupe menstruelle, économique et durable
L’installation de distributeurs de protections périodiques est une tendance naissante en France. Mais déjà, deux marques de protections périodiques ont investi sur marché. La marque Périodes propose aux entreprises, établissements scolaires et collectivités d’installer ses distributeurs de serviettes et tampons bio. La maque FAVA, quant à elle, va encore plus loin en proposant dans ses distributeurs des protections périodiques conçues à partir de 100 % coton biologique certifié GOTS (un label bio) et garantit 0 % de produit chimique, 0 % de chlore, de pesticide, ni de produit nocif pour la santé. Si le ministère de l’Enseignement supérieur n’est pas encore en mesure d’annoncer quelle marque sera retenue, Frédérique Vidal a promis que ses services tiendraient compte de l’éco-conception des protections que son ministère achètera.
Illustration bannière : Les protections hygiéniques gratuites pour les étudiantes © GBALLGIGGSPHOTO
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Je ne comprends pas cette mesure: installer des distributeurs de protection periodique dans les lieux etudiants’J imagine qu une partie du budget des etudiantes sert a acheter autre chose des cigarettes par exemple. Pourquoi ne pas les inciter a utiliser cet argent pour acheter leurs protections periodiques plutot que des cigarettes?c est une mesure qui incite a un assistanat infantilisant.