Les farines animales, responsables de la maladie de la vache folle, n’ont plus été utilisées depuis 2001. Aujourd’hui, la filière s’estime prête pour adopter des farines à composition largement modifiée et censées être sûres.
Une composition très limitée, censée être 100 % sûre
Vingt ans déjà que les cochons et volailles n’avaient pas mangé de farines animales ! Car c’est bien à elles qu’a été attribuée la propagation de la maladie de la vache folle, au cours de la dernière décennie du siècle dernier.
La filière n’a réussi à en venir à bout qu’en 2000, en s’abstenant d’alimenter les animaux avec ces farines. Et pour cause : leur composition était problématique. Elles étaient fabriquées à base d’animaux et d’organes d’animaux impropres à la consommation : animaux malades ou morts avant l’abattoir, tendons, os, poils, matériels à risque comme le cerveau et la moelle épinière.
Aujourd’hui, la filière semble être prête pour adopter les farines animales « version 2.0 ». Même le nom change : on les appelle désormais les « Protéines Animales Transformées » (PAT).
Et pour cause : il s’agit d’un produit très différent. Seuls entrent dans la composition de ces protéines animales transformées les parties d’animaux destinés à la consommation humaine, et plus particulièrement les parties écartées de la chaîne alimentaire (morceaux non nobles, viscères, gras, sang, pieds…).
Cette nouvelle composition, très limitée, est censée exclure le « risque ESB » (encéphalopathie spongiforme bovine), comme disent les professionnels. Ou, tout simplement, le risque de maladie de la vache folle.
Lire aussi : Le retour de la maladie de la vache folle… chez les dromadaires !
Les PAT seront autorisées à l’automne 2021 au plus tôt
L’autorisation de ces PAT vient d’être proposée par la Commission européenne. Avant que ce ne soit acté, on doit néanmoins attendre le vote du Parlement européen et celui des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne. Compte tenu de ce calendrier bureaucratique, l’autorisation ne devrait pas être effective avant l’automne 2021.
En plus, cette fois-ci, ces protéines animales seront réservées à l’alimentation des seuls porcs et les volailles. Par précaution, les ruminants (bovins, ovins, caprins) en restent exclus. En effet, les encéphalopathies spongiformes transmissibles (ESB) ne touchent que certaines espèces : bovins, ovins, caprins, félins, visons, cervidés, et humains. Les porcs et volailles, en revanche, ne sont pas susceptibles de contracter ces maladies.
Enfin, le législateur a tenu à acter le principe de non-cannibalisme : des PAT de porcs ne pourront pas être distribuées à des porcs, ni les PAT de volailles à des volailles.
[#Agriculture] L’#UE devrait réautoriser le retour des #FarinesAnimales pour l’#alimentation des #porcs et des #volailles.
➡️ https://t.co/7jABqyg2lL #PAT #élevage pic.twitter.com/NHg2OdZvIL
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) May 31, 2021
Cette décision surprenante de l’EU a été prise pour sortir de la dépendance au soja importé du Brésil, mais aussi pour respecter le célèbre accord entre l’UE et le Canada , le CETA qui ouvre e marché européen à la viande bovine canadienne, alors que là-bas, « les vaches sont restées carnivores » s’alarme l’UFC-Que Choisir.
Illustration bannière : L’EU a-t-elle la mémoire courte ? – © Thammachak Sotiya
A lire absolument
Vive le CETA qui ne devait avoir que des effets positifs bien sûr !!!!
On prend les mêmes et on recommence !
Hum!Miam miam! Heureux d’être devenu végétarien!