L’affaire, que relate le National Geographic, a débuté en février 2016 : une équipe de scientifiques du NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) identifie l’orque mâle d’une vingtaine d’années qui sera appelée ensuite L95, et s’apprête à lui placer une puce satellite pour suivre ses mouvements en direct. Il s’agit vraiment d’une opération de routine : le NOAA marque les populations d’épaulards avec des puces satellites depuis près de dix ans, et ils ont placé cet émetteur 530 fois sur 19 espèces de cétacés différentes.
Une orque meurt après l’injection d’une puce satellite
Un fusil est donc chargé d’une fléchette contenant la puce électronique, mais le premier tir manque sa cible. L’équipe récupère donc la fléchette en mer et retente le coup, non sans difficultés à cause du froid et du vent, et réussi cette fois à toucher le cétacé. La puce est en place et tout le monde peut rentrer à la maison (au laboratoire), prêt à suivre les mouvements de l’orque L95. Malheureusement, l’étude sera de courte durée : le 30 mars 2016, le mammifère marin est retrouvé mort(1) .
Une infection liée à l’injection pratiquée à l’orque ?
Une enquête est ouverte pour connaître les raisons de ce décès inhabituel : l’orque était en bonne santé et son décès a été très rapide. Rapidement, les soupçons se sont portés vers l’injection pratiquée pour lui insérer la puce satellite : l’opération aurait causé une infection par un champignon rare. Il apparaît aujourd’hui que la procédure n’aurait pas été respectée : comme on peut le découvrir sur le rapport rendu mercredi 5 octobre 2016, après avoir récupéré la fléchette dans la mer, les scientifiques l’ont désinfectée avec de l’alcool mais pas avec de la javel, à cause des difficultés liées à la météo peu favorable.
Si cette mort semble être issue d’une erreur humaine, elle pose la question de la procédure en elle-même et de ce type de recherche de données très intrusive. Surtout, elle ne laisse plus qu’une population de 82 orques en liberté…
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