Les espèces invasives sont des animaux ou des végétaux qui ont été introduits dans un milieu qui n’est pas le leur, et qui l’envahissent. Si les espèces invasives représente la 3ème cause de perte de la biodiversité d’après l’IUCN, dans certains cas, elles auraient un impact positif sur l’environnement. Comme quoi, il ne faut jamais avoir d’a priori.
Biodiversité : l’ennemi n’est pas toujours celui qu’on croit
En 2011, un collectif de scientifiques américains lançaient un appel dans la très sérieuse revue Nature : on ne peut pas considérer une espèce invasive comme systématiquement menaçante.
Ils ont, en avançant quelques chiffres, démontré qu’il arrive très souvent que des espèces introduites n’aient aucune incidence sur le milieu. A contrario, et en raison de conditions environnementales qui changent, une espèce native peut très bien représenter un réel danger pour d’autres espèces. Les experts ont illustré leurs propos en citant aux Etats-Unis une espèce de coléoptère local qui s’attaque et met en péril des pins.
En d’autres termes, l’introduction d’un végétal ou d’un animal dans un milieu qui n’est pas le sien peut totalement lui être salutaire.
Des espèces invasives au secours d’un écosystème
Citons deux exemples d’espèces invasives qui se sont révélées bienveillantes pour leur nouvel environnement.
Les chèvrefeuilles de Pennsylvannie
Tomás Carlo et Jason Gleditch, deux biologistes américains, ont démontré que des plantes invasives fruitières pouvaient avoir un impact très positif sur un écosystème, et en particulier sur les oiseaux. Ils ont ainsi observé les chèvrefeuilles qui avaient été implantés dans une vallée de Pennsylvanie, et leur influence sur l’environnement.
Ils se sont ainsi rendu compte que l’abondance des chèvrefeuilles était à l’origine d’une grande diversité d’oiseaux dans la région, et même au-delà.
Autrement dit, les chèvrefeuilles et les oiseaux ont su développer une relation de mutualisme, qui décrit en biologie une relation où deux ou plusieurs espèces interagissent en bénéficiant mutuellement de l’existence de l’autre.
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> suite : le crabe vert européen
23erty
Il y a une confusion entre espèce introduite et espèce invasive.
Cordialement
Tes sources ?
Je mesurerais tout de même mes propos…
Oui il se peut que certaines espèces introduites ne causent pas de dégâts.
Mais :
A-t-on étudié les populations d’insectes pour le cas du chèvrefeuilles introduits, qui n’est certainement pas utilisé comme plante-hôte?
Si on additionne les dégâts et bienfaits engendrés par le crabe vert, qu’en ressort-il?
Je suis bien d’accord avec le commentaire de DEVEZEAUX
Chatnal
tout à fait, et à longue échéance, ça donne quoi ?!