De la nécessité à l’opportunité
Publié en avril 2022, le troisième volet du rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), spécifiquement consacré aux solutions destinées à atténuer le réchauffement climatique, a mis en avant la nécessité d’une transformation rapide et profonde du monde du travail. Parmi elles, figurent en premier lieu la réduction de la consommation d’énergie des entreprises, celle des émissions de gaz à effets de serre et donc des transports, ainsi que le développement de nouveaux emplois verts.
Des mesures dont les confinements successifs ont passagèrement prouvé l’efficacité en même temps que l’insuffisance des structures mises en place. L’augmentation de la productivité des nouvelles formes de travail, les opportunités offertes par les énergies vertes face à l’épuisement et à la flambée des combustibles fossiles, les pertes causées par le réchauffement sont apparues très supérieures au surcoût prétexté jusqu’ici par les différents secteurs pour refuser la transition. Près d’un demi-million d’emplois verts pourraient ainsi être créés d’ici à l’horizon 2030.
Le portage salarial comme précurseur et accélérateur écologique
Dans son livre blanc 2022, le syndicat des Professionnels de l’emploi en portage salarial (PEPS) a rappelé le rôle de ce statut comme précurseur et accélérateur de cette tendance. Pionnier et leader de l’emploi en portage salarial depuis 25 ans, Itg a contribué à pérenniser au sein de l’entreprise des gestes aujourd’hui salvateurs et ouvert la voie à de nouveaux emplois et modes d’emploi qui réunissent économie et écologie, responsabilité et créativité.
En prenant en charge toute la partie administrative de manière entièrement digitalisée par le biais de plateformes et d’applications, la société de portage contribue à réduire la surconsommation de papier, de transport et d’énergie qui caractérisent les immeubles de bureaux. Le salarié porté peut ainsi se consacrer à son activité d’où il veut, conserver son autonomie et ses clients tout en bénéficiant des avantages sociaux du salariat (assurance maladie, chômage et retraite).
Les nouveaux emplois de l’écologie
Face à l’instabilité et aux inquiétudes économiques et environnementales, les solutions proposées n’opposent plus, mais conjuguent désormais les intérêts écologiques et sociaux du plus grand nombre pour les étendre à l’échelle de la planète. Cette perspective, chère aux millennials auxquels l’histoire et la science semblent aujourd’hui donner raison, est née du désir de faire plus avec moins et de préserver tout en réparant la planète.
De nombreux et nouveaux emplois intègrent aujourd’hui cette notion d’innovation frugale. Née à l’étranger de profils atypiques, elle s’est répandue à travers les postes d’energy master, de chef de projet B corp, de consultant Green IT, d’agrégateur, de responsable et d’ingénieur spécialisés en énergie et climat. Chargés d’analyser et de réduire les surconsommations, ces emplois qui concernent tous les secteurs peuvent s’exercer en indépendant, de manière ponctuelle ou régulière, notamment par le portage salarial.
Loin de l’ancien modèle productiviste et consumériste, l’économie semble se rediriger vers des solutions durables, moins polluantes et plus adaptées. Le besoin d’agir, de trouver et de donner du sens, qui se perdaient dans des métiers factices, peu satisfaisants et peu rémunérateurs, sont progressivement réhabilités par les salariés eux-mêmes qui trouvent dans des solutions hybrides et plus adaptées, à l’image du portage salarial et des emplois qu’il supporte, de nouvelles voies pour eux comme pour la planète.