Quelles espèces de poissons acheter ?
Manger du poisson, c’est sain et c’est bon. Mais surconsommation et surpêche vident les océans et font craindre une pénurie globale de poisson à un horizon assez proche. Faites les bons choix.

Pour une alimentation équilibrée en oméga-3, les nutritionnistes nous conseillent de manger du poisson au moins deux fois par semaine. Et de fait, nous en consommons deux fois plus qu’en 1995, soit 16,3 kilos par habitant, ou 132 millions de tonnes, contre 20 millions en 1950.
Une espèce de poissons sur trois est menacée d’extinction
Difficile pour le consommateur de s’y retrouver : d’un côté, on fait l’apologie du poisson qui a de grandes qualités nutritionnelles et gustatives mais, à l’inverse, on tire la sonnette d’alarme car entre surpêche et pollution, 1 espèce de poissons sur 3 est menacée d’extinction.

Banc de Fusilier © Rich Carey Shutterstock
Au rythme actuel de la surpêche, les océans seront vides d’ici à 2050
Certains scientifiques prévoient une pénurie de poissons pour 2050. Globalement,
- Une espèce de poissons sur trois est menacée d’extinction.
- La moitié parvient tout juste à se renouveler.
- 7 % des espèces marines ont disparu depuis 1950.
- 29 % des 600 espèces pêchées dans le monde sont en voie d’extinction totale : leur niveau est descendu à 10 % de celui de 1950.
Alors comment se comporter ? Cesser de manger du poisson est une option, mais qui n’est pas idéale d’un point de vue nutritionnel. En acheter moins, et surtout en faisant le bon choix est, au minimum, fortement recommandé.
Chaque année, nous consommons, en France 2.226.000 tonnes de produits de la mer.
Si chaque Français choisit une fois dans l’année un produit parmi les espèces pérennes, cela aura un impact positif sur 18.000 tonnes de poisson.
Il existe environ 25.000 espèces de poissons, mais la consommation se concentre sur une vingtaine d’espèces. Bien des espèces, moins menacées, moins connues, sont négligées.
Quelles espèces de poissons acheter ?
Nous allons passer en revue les différentes espèces de poissons : celles que l’on peut acheter sans crainte, celles à éviter, et celles à consommer avec parcimonie, voire à délaisser complétement.
(Liste actualisée au fur et à mesure)
Guide d’achat du poisson
Il y a des critères généraux à connaître pour savoir comment acheter un poisson ou à l’inverse, pourquoi l’éviter.
Il n’y a pas d’évaluation absolue, et donc d’accord unanime, pour décider si telle espèce de poisson est bonne à pêcher et à acheter ou pas par le consommateur. Par contre, on peut s’attacher à différents critères.
Le choix de ce poisson est-il bon pour l’environnement ?
- L’espèce de poisson est-elle en voie de disparition ? Son stock est-il suffisant pour assurer le renouvellement de l’espèce ?
- Mon poisson respecte-t-il la taille légale de pêche ? Il faut en effet éviter la pêche des poissons qui ne sont pas encore adultes pour qu’ils puissent se reproduire.
- Quel mode de pêche a été utilisé ? La pêche à la drague est pratiquée pour ramasser certains petits coquillages comme les praires. Mais cette pratique, qui provoque de nombreux dégâts, est interdite dans les écosystèmes sensibles d’Europe, notamment dans la Mer de Wadden au Pays-Bas. Ne pouvant pêcher à la drague en Europe, certains pêcheurs la pratiquent dans les eaux de Mauritanie qui ne sont pas soumises à la juridiction européenne, nuisant ainsi à la fois à l’environnement, mais aussi aux pêcheurs locaux. Afin d’éviter d’encourager la pêche à la drague, n’achetez que des praires issues d’une pêche locale.
Il vaut mieux choisir des poissons issus d’élevages qui respectent l’environnement (MSC, bio).
- S’agit-il d’un poisson d’élevage ? Si oui, les conditions d’exploitation d’aquaculture sont-elles correctes ? Il faut savoir que pour certaines espèces, l’aquaculture est pire que la pêche sauvage. Pourtant, elle représente environ 50 % de la « production » mondiale de poissons.
Ce poisson est-il bon pour ma santé ?
Le poisson est-il chargé en métaux, comme le mercure qui affecte le fonctionnement du cerveau et le développement, en produits chimiques industriels (PCB , dioxines) ou encore en pesticides (DDT) ?
En effet, le poisson est la principale source de mercure à laquelle nous sommes exposés. Une équipe australo-américaine a conduit de nombreux prélèvements, certains allant jusqu’à mille mètres de profondeur, dans l’océan Pacifique nord. Elle a constaté que la quantité de mercure présent dans les eaux de cet océan a grimpé de 30 % en une vingtaine d’années.
Ces produits toxiques trouvent leur origine sur les continents et ont été transmis par les petites plantes et les petits animaux en bas de la chaîne alimentaire océanique.
Ceux-ci sont mangés par des animaux plus grands qui concentrent dans leur chair ces toxiques en quantité croissante, sans les éliminer. Certains prédateurs comme le requin, le Grand espadon ou les fruits de mer sont particulièrement exposés aux contaminants. Il faut faire bien attention en les choisissant.
Un poisson bio n’est pas un poisson sauvage : un poisson bio est un poisson issu de l’aquaculture de qualité.
Concernant la contamination au mercure, il faut préférer les poissons marins. Pourquoi ? Parce que les poissons de mer sont moins contaminés que les poissons de rivière, notamment et surtout ceux qui évoluent près des zones d’orpaillage clandestin.
En France, l’Affsa, Agence française de sécurité sanitaire des aliments (aujourd’hui appelée Anses), a émis une recommandation en 2002 à l’usage des femmes enceintes, leur conseillant de ne pas consommer plus de 150 grammes par semaine de poissons prédateurs de longue durée de vie (mammifères marins, daurade, thon, espadon, requin, etc).
Le poisson est-il riche en oméga-3 particulièrement bon pour le coeur ?
D’une manière générale, il faut choisir des poissons présentant de forts taux d’acides gras pour réduire les risques cardiaques.
Ce poisson est-il frais ?
Quel est l’historique du poisson proposé sur l’étal ? Est-il frais et sain ?
Une fois sur l’étal, il n’est pas toujours facile de connaître l’origine et la fraîcheur d’un poisson. Voici quelques astuces très simples.
- Demandez quand le poisson a été capturé et s’il est bien frais.
Attention à un vieux truc de vendeur de poisson, un poisson qui a été recouvert de glace avec la tête qui dépasse n’est peut-être pas le plus frais de l’étal.
- Vérifiez à l’odeur
- Vérifiez la consistance du poisson : prenez-le en main. Le poisson doit avoir du « poids », être ferme et non mou.
- Vérifiez les yeux et la peau : les yeux doivent rester brillants et non coulants ou opaques ; la peau doit être luisante et glissante. Vérifiez enfin que les ouïes soient bien de couleur rouge foncé.
- Vérifiez que la chair des filets n’est pas jaunie, notamment ceux de sole ou de plie. C’est un indice que la chair est en train de pourrir.
- Vérifiez que les coques des crustacés soient bien fermées. Mais si après la cuisson, elles sont toujours fermées, ne les mangez surtout pas !
Lire page suivante :
Les espèces de poissons que l’on peut acheter et celles à éviter
Photo de bannière – Poissonnier © MarkLG – Shutterstock
A lire absolument





Pour l’a
Hein
Je ne comprends pas que le tilapia si décrié (à raison semble-t-il )soit inscrit sur la liste « feu vert » pour la consommation de poisson. Veuillez répondre s’il vous plait.Merci
On racle les fonds régulièrement pour avoir des coquilles saint jacques, on détruit complètement leur voisinage, consommateurs incapables de pêcher et d’élever, au bout de la chaîne alimentaire, destructeurs passifs.
Et on pleure devant la guerre aux infos, en mangeant nos coquilles saint jacques surgelées pas bien cuisinées.
C’est triste, non ?
La lecture de toutes ces instructions, qui nous instruisent c’est le cas de la dire.
En effet, une fois j’ai lu, que Intermarché était le premier pêcheur, j’ai fais confiance.
Hélas très souvent je suis tombé sur du poisson, a jeter. même pas un mois de cela, aie acheté des sardines a griller, elles avaient une certaine odeur et cuites, même le chat n’en a pas voulu et aussi j’ai acheté avec un demi tourtaut (?), j’ n’ ai pas pu le manger aussi.
Et bien d’autres, avec des moules…
Mais il nous est pas possible de toucher le produit et encore de regarder les yeux etc…
Mais j’ai remarqué, que le vendeur se met bien devant vous, pour faire votre demande, donc en fait vous ne voyez pas ce qu’il vous donne, et les moules aussi sont parties en container appelé poubelle.
Donc j’ai fait mon méa culpa, et je ne prends plus de poisson.
Au premier pêcheur de France!
J’ai eu une discution, avec ce commerçant, assez violente, leur disant que je vais me retourner contre eux si…je suis reparti
comme un con, c’est moi, qui avait tord. Voyez et jugez
t
Soit je comprends mal, soit il y a un souci dans votre liste de poissons « feu vert » :je cite :
« L’anchois, un poisson répandu mais menacé
Le merlu, poisson en danger à consommer avec modération
Le rouget barbet, le petit rouge à consommer avec modération…
L’espadon, chasseur des mers gravement menacé…
Cabillaud – morue, poisson à éviter
Le tilapia, poisson le plus consommé au monde »
si plus personne n achete de poisson ou de viande et que chacun se tourne vers une autre alimentation,alors nous protégeons vraiment les espèces animales et ne participons pas à ce carnage!!!bien à vous!
Oui pour le poisson.
Mais si plus personne ne mange les animaux d’élevage (vaches, moutons, poules, etc.)… Il est fort probable que ces espèces, remises en liberté, finissent par disparaître car inadaptées à la vie sauvage et victime de prédateurs naturelles.
Bonjour,
Je crois que beaucoup de personnes aujourd’hui ce questionnent et ne trouve pas de raiponces à toutes leurs inquiétude alimentaire.
C’est pour cella que j’agis à mon échelle et proposes des cours de cuisine flexitarien et pâtisseries raisonnées, pour accompagner et conseiller nos citoyen éveiller.
bien à vous
Legentilhomme Clélia
Hautes Pyrénées
Donc si j’ai bien lu on peut acheter :
La bonite
Le lieu noir
Le hareng
Le merlan
Le bar
Le maquereau
La truite
La Limande
Les crevettes (de Madagascar)
Les tilapias (?)
Avec modération :
Le rouget barbet
Le merlu
d’autres ?
roussette
denis
mème si il y a quelques erreurs votre article m a beaucoup aider!
Bonjour,
Il est certain qu’il y a beaucoup d’informations sur le web mais la plupart des consommateurs conscients de leur santé ne peuvent passer tout leur temps libre sur internet à la recherche des infos de qualité sur quoi manger où (la provenance) et comment (repas équilibrés). Et pourtant, il y a urgence à agir individuellement en mangeant Bio et naturel pour un meilleur avenir et celui des enfants avec le respect de notre planète!
Cet article ne répond pas à la question posée : Quelles espèces de poisson acheter ?
c’est vrai
Je me gausse! cesser de manger du poisson, pas une solution?? yeuh.
Moi aussi je boycotte intermarche Tourcoing car ce sont de véritables cons.daccord avec Cathy.