En 2023, l’Assurance maladie a remboursé 35,2 milliards d’euros de médicaments. Les traitements innovants, notamment dans l’oncologie et les maladies rares, expliquent cette hausse. Les produits récents, bien que moins prescrits, représentent une part croissante des dépenses globales, mettant en lumière l’évolution des priorités médicales.
Des médicaments « populaires » peu coûteux par boîte mais qui pèsent lourd globalement
Les Français consomment beaucoup de médicaments : 41 boîtes par an en moyenne. En 2023, l’Assurance maladie a remboursé 35,2 milliards d’euros de traitements. Ces dépenses sont d’ailleurs en hausse : après une période de relative stabilité entre 2017 et 2020, les remboursements de médicaments se sont envolés depuis 2021, au rythme de +3,4 % en moyenne annuelle.
En nombre, les médicaments les plus remboursés sont le Doliprane (308,2 millions de boîtes), le Dafalgan (70 millions de boîtes) et le Levothyrox (31,6 millions de boîtes), nous apprend l’Assurance maladie dans un nouveau rapport. Malgré un coût par boîte relativement faible, les remboursements du Doliprane et du Dafalgan représentent un coût de 265,1 et 62,8 millions d’euros respectivement pour l’Assurance maladie. En revanche, des remèdes comme l’Apixaban (un antithrombotique) (755 millions d’euros remboursés), le Tafamidis (un médicament pour le système nerveux) (743 millions) ou encore l’Eylea (un médicament ophtalmologique) dominent en termes de coût. Ces traitements ciblent en effet des maladies graves et bénéficient d’un remboursement élevé : 96 % en moyenne pour les 20 médicaments les plus onéreux.
Lire aussi – 8 médicaments périmés sur dix sont encore efficaces
Le coût des médicaments anticancéreux croît plus vite que tous les autres
L’Assurance maladie note également une hausse des dépenses en lien avec les médicaments les plus innovants : en 2022, les dépenses remboursables de médicaments orphelins en ville et à l’hôpital se sont élevées à 3,9 milliards d’euros, soit une hausse de 38 % par rapport à 2021. Le taux de croissance annuel moyen sur ce poste est d’ailleurs de 21,3 % depuis 2019.
S’agissant des classes de médicaments, ce sont les anticancéreux qui ont le plus contribué à la croissance des dépenses de l’Assurance maladie : +345 millions d’euros à fin juin 2024. Viennent ensuite les immunosuppresseurs (+219 millions d’euros), les médicaments pour le système nerveux (+208 millions d’euros), ceux baissant le taux de cholestérol dans le sang (+136 millions d’euros), enfin ceux pour la thérapie endocrine (+126 millions d’euros).
Lire aussi
105 médicaments à écarter d’urgence pour mieux se soigner
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument