La plateforme Make.org est une initiative citoyenne visant à « offrir aux citoyens le moyen de peser sur le débat politique afin que les élus et la société civile s’engagent à transformer nos sociétés« . Axel Dauchez, son président, veut profiter d’un moment selon lui historique pour redonner du pouvoir aux citoyens dans l’Assemblée nationale, grâce à la Question Citoyenne hebdomadaire au gouvernement.
« Dans la 5e république française, explique-t-il, l’Assemblée a été mise sous cloche par le régime présidentiel, alors que la conquête de la révolution, c’était que l’Assemblée soit la maison du citoyen, qui contrôle l’exécutif par des élus indépendants« . Il veut espérer qu’aujourd’hui, « par sa nouvelle composition, parce que c’est dans l’air du temps, l’Assemblée nationale peut prendre un rôle très important pour être le point de passage de l’émergence citoyenne vers le gouvernement« .
Le jour où doit être élu le nouveau président de l’Assemblée nationale, ce mardi 27 juin, Make.org espère que sa demande sera entendue.
La Question Citoyenne, pour que le gouvernement parle de ce qu’on veut
Parmi toutes les initiatives citoyennes possibles pour rendre notre système politique plus démocratique et mieux y associer les citoyens, Make.org, avec le soutien de Sciences Po Paris, veulent mettre en avant la Question Citoyenne hebdomadaire au gouvernement via l’Assemblée nationale, du fait de sa simplicité de mise en oeuvre.
« Toutes les autres réformes sont contraintes par des changements constitutionnels », explique Axel Dauchez, tandis que celle-ci ne nécessite aucun changement, autre que la volonté de la mettre en oeuvre, puisqu’il suffira chaque semaine à un député de se saisir de l’une des questions citoyennes proposées à l’Assemblée.
Par ailleurs, Axel Dauchez constate que les préoccupations des citoyens, telles qu’exprimées dans les consultations menées par Make.org, diffèrent nettement de la manière dont les acteurs politiques ou les médias traitent les sujets. Il est donc essentiel selon lui de « concentrer un premier ‘shoot d’irruption démocratique’ sur la formation de l’agenda politique, c’est-à-dire ce sur quoi on a envie d’entendre le gouvernement ». « Ça me parait le mécanisme efficace pour changer les choses« , conclut-il.
Comment vous pourriez poser votre question au gouvernement avec la Question Citoyenne
Concrètement, les citoyens transmettraient leurs questions chaque semaine via la plateforme Make.org et voteraient sur celles qu’ils estimeraient prioritaires à soumettre au gouvernement. Make.org attend plusieurs dizaines de milliers de contributions chaque semaine.
Les cinq questions les plus populaires ayant été identifiées, des étudiants s’assureraient de l’existence d’une vraie personne derrière celles à soumettre au parlement et éclaireraient l’argument sous-tendant la question, pour ainsi livrer cinq questions bien qualifiées et dont les auteurs ont été authentifiés à l’Assemblée nationale. Celle-ci en choisirait ensuite une chaque semaine, qui serait posée lors de la séance de questions au gouvernement, par le député de la circonscription représentant la personne ayant soumis la question. Une vidéo du député posant la question et de la réponse du gouvernement sera diffusée.
L’idée est issue de la cinquantaine de consultations menées par Make.org en partenariat avec des médias, des institutions, Sciences Po, Facebook et Google, couvrant les grands thèmes de société, tels que la réforme de l’école primaire, les modes de vie plus durables, des grandes causes telles que la réinvention du travail, ou encore – consultations à venir – la réduction des violences faites aux femmes ou la réduction du gaspillage alimentaire.
Les contributeurs eux-mêmes pourront soit poster une question, soit aider à choisir la Question Citoyenne soumise au gouvernement, car, souligne Axel Dauchez, sur Make.org, « 5 % des gens postent et 95 % prennent position sur ce qui a été posté« .
C’est par ce débat en ligne qu’émergent les questions les plus engageantes, c’est-à-dire, souligne Axel Dauchez, « non pas celles avec lesquelles tout le monde est d’accord, mais au contraire celles qui génèrent le plus de débat, car il ne s’agit pas d’une pétition, le but n’est pas d’être d’accord, mais de soulever les questions difficiles« .
Une idée qui serait bien reçue par les nouveaux députés
Axel Dauchez note un accueil favorable, « que ce soit de l’Élysée ou Matignon ou des partis », d’autant qu’une centaine de députés aujourd’hui élus se sont engagés pendant la campagne électorale sur des propositions émergeant de la plateforme. Axel Dauchez note donc « une vraie appréciation de cette question citoyenne », et a bon espoir que l’idée soit adoptée. Et, « si ça se passe bien, on prolongera avec la question au président une fois par mois« , promet-il.
Pour aller plus loin
Si vous souhaitez soutenir l’idée de la Question Citoyenne, encouragez votre député que vous trouverez sur le site de l’Assemblée nationale.
Téléchargez aussi l’application qui permet de :
- Proposer des solutions aux problèmes politiques qui vous concernent, qu’ils soient locaux, nationaux ou européens.
- Prendre position sur les propositions d’autres concitoyens pour “faire émerger des solutions politiques massives”.
- Initier des actions de lobbying citoyen pour pousser les élus et la sphère publique à s’engager.
- Initier des actions concrètes rassemblant les citoyens, les élus, les associations et tous les acteurs de la société civile.
on pourrait allée plus loin que les voitures polluantes et les avions les lancement de fusées les bateaux conténaires et de plaisance de nos riches industriels et les guerres et les pesticides et engrais chimiques Mr hublot devrait réfléchir a 2 fois et ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter une voiture électrique mais a quant l’énergie libre trop d’intérêt en perte pour les puissants du pétrole de l’électricité et gaz de l’agroalimentaire et pharmaceutique très grosse perte plus de poule aux œufs d’or