La célèbre charge mentale, cette chape de plomb et de responsabilités quotidiennes, pèse encore plus sur les femmes à Noël…
Les deux tiers des femmes en font plus pendant les fêtes
En effet, à l’heure des retrouvailles, des célébrations et des repas de famille, la répartition dans les foyers des nombreuses tâches à gérer dans ces fêtes de fin d’année est tout sauf équilibrée, si l’on en croit les résultats d’un sondage Ifop. Ainsi, la charge mentale incombe en premier lieu aux femmes.
Qu’il s’agisse des tâches ménagères dans leur majeure partie, de la préparation des vacances ou encore de la prise en charge des enfants, elles sont en effet près de deux tiers (62 %) à dire en faire plus ou beaucoup plus que leurs conjoints. Ainsi, toujours selon ce sondage, les femmes sont 76 % à s’occuper principalement de la décoration de la table, 63 % à cuisiner le plat principal ou 57 % à décorer le sapin de Noël. Les hommes choisissent le vin et le champagne (55 %), ouvrent les fruits de mer (49 %) et portent le sapin pour l’installer ou le désinstaller (46 %).
Les femmes plus angoissées que les hommes
Quelles sont les tâches les mieux réparties au sein des couples pendant les fêtes ? Aussi bien le choix du menu (53 %) que le fait de débarrasser la table et laver la vaisselle (66 %) ou faire les courses alimentaires (47 %). Reste tout de même que 28 % des femmes assurent seules le rangement après le repas, contre 5 % des hommes. De même, 45 % font seules les courses, contre 5 % des hommes, et 41 % établissent seules le menu, contre 4 % des hommes.
On comprend mieux pourquoi les fêtes de Noël angoissent plus les femmes que les hommes : 30 % d’entre elles s’en inquiètent, contre 21 % des hommes. Il faut dire qu’à l’approche du réveillon, les sources de tensions ne manquent pas au sein des couples. Près de deux sur trois (63 %) disent avoir déjà eu des désaccords à ce sujet, les hommes étant cette fois plus nombreux (66 %) que les femmes (60 %) à le reconnaître.
« L’enfer, c’est les autres » : les tensions familiales à Noël
Noël n’est pas toujours synonyme de joie et de bonne humeur. Comme le révèle cette étude, c’est aussi une période propice aux tensions familiales, vécues par 73 % des Français. Ces tensions prennent différentes formes, et leur répartition n’est pas anodine. Ainsi, 64 % des hommes et 67 % des femmes déclarent s’être retenus d’exprimer ce qu’ils pensaient. En revanche, les disputes avec des convives sont plus fréquentes chez les hommes (39 %) que chez les femmes (31 %).
Ces chiffres mettent en lumière des schémas sociaux distincts : les femmes, souvent encouragées à rester en retrait, sont plus enclines à réprimer leurs émotions négatives. À l’inverse, les hommes, socialisés à affirmer leur position, optent plus fréquemment pour une confrontation directe lorsqu’ils sont en désaccord. En somme, les femmes intériorisent, tandis que les hommes expriment, parfois au prix de générer des conflits.
La charge mentale des femmes… et celles des hommes – Mieux la détecter pour prévenir le burn out
De Aurélia SchneiderAurélia Schneider est spécialiste en psychothérapies comportementales et cognitives. Elle livre ici son expérience et son expertise clinique dans le repérage, la gestion et la prévention de la charge mentale.
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